dimanche 17 juin 2007

aveugle - SUJET - 8 / 14


la parabole des aveugles
1568, Pieter Brueghel l'Ancien,
154 x 86 cm


la puissance de l'allucination

"... Alors que les peintres du XVIe siècle analysent les
articulations, la musculature d'un corps, les nuances
d'un mouvement, Bruegel, s'attache à la forme globale,
à la ligne qui brièvement exprime une masse, suggère
du mouvement la force dominante..."



Sujet 8

suite à cette aire
non encore éludée
nous pouvons lire sur
ce promontoire
l'appel de l'un double
qui n'est double que
de l'ignorer dans le
fond de l'innommable
homme femme divisés
par la reproduction
le dire voit pour que le
faire soit présence opérant
un retour sur la division
des corps pris dans la
jouissance promise au
sac du social dont
la transpiration passe
par la peau au niveau
de la vue seul lien
produisant du nombre
dans l'infini de
l'humanité enfin
consciente que la langue
n'en finit pas avec
ses mouvances ses
maux ses terreurs ses
blancs ses vertiges du
grand bazar du vide
ses bribes illisibles
mais indice marque
signe de ce qui sera
peut-être futur antérieur
l'acte de parole
les mots figurés
vont provoquer du dire
du sens ultérieurement
à l'espace de leur
apparition soustraits
qu'ils sont à l'encombrement
compulsif de la représentation
que le site visuel
met en scène
la scène est la seule
liaison entre le futur et
un passé histoire d'en
dire influencé
par ce sujet clivé
divisé en un temps
voué à la castration
qu'est-ce que peut faire
l'écriture sinon parler
au corps pensant
provoquer un chant
qui n'a d'autre intérêt
que de donner à voir
alors que l'homme privé
de la vue va provoquer
cet état de fait
le corps n'a de vue
que picturalement