lundi 10 juin 2019

De la décollation








Le Caravage (1571-1610)
la décapitation d’Holopherne par Judith (1599 ?)































De la décollation 
 

Ô Dieu plaie de la vie 
Travers de la mort 
Usurpée dans cet élan 
Introduit de la guerre 
Prière qui souffre 
Au plus haut point 
De ces lamentations 
Oculaires ou crépusculaires 
L'air irrespirable du temps 
Découvert d’un ciel étreint 
Par l’amour insatiable 
Et tempétueux devant 
Ce mur lamentations lues 
Dans cette illumination 
Qui tremble de voir ces corps 
Si paisibles la face cachée 
Pendant qu’une prière 
Vient rêver les tableaux 
D'une peinture qui voit 
Ce qu’un dieu déplace 
Fracture de la chair 
Dans l’être d’un sujet pensant 
Sa fin comme ivresse et sang 
D'un retournement phénoménal 
D’un gramme érotique 
Traversé par la matière 
Insupportée du corps saint 
Danse inaudible en tête 
Hallucinatoire dans sa décollation 
Partita de l’insoluble expiation 
Qui résonne par l’homme 
Improprement pensant 
Sans sa mise à mort 
Comme lieu de ce qui le pense. 
 
 


Thierry Texedre, le 10 juin 2019.