mercredi 12 novembre 2008

Dieu

Sol terre rouge du ciel gris va sortir une ombre
sanctifiée par l'état de grâce d'une absence d'un
lieu où tout s'ouvre paradis à venir à rencontrer
aux cieux drogue d'une terre affamée par l'image
qui la tourmente terre ronde dansée dans l'infini
diversion des peuples qui montent la garde pour
ne pas dormir de la mort immortelle si ce n'était
pas si simple que de naître dans les nimbes vers
la dénature la déraisonnable initiation du songe
qui remplace cette croyance infestée de poux de
tiques de nuisances vertébrales non rien que ces
nuages suspendus au dessus de nous notre vision
du passage vers ce paradis encore flou florissant
dans nos coeurs comme une pousse un bourgeon
au printemps pour que l'élévation soit plus rapide
du sol au ciel seul le cours de l'âme peut l'ériger
course de l'âme contre la pensée restant au corps
clouée au sol calamiteuse et vorace calculeuse et
trouée de par la peur peur de perdre la répétition
le signe qu'une mémoire existe pour créer une vie
après la mort mémoire résurrectionnelle et l'âme
mémoire et âme liées pour tendre vers l'autre vrai
tremblement celui de Dieu dont la parole seule va
permettre une phylogénie génétique de l'homme.

au commencement de l'autre

Acculé au souffle de devoir
s'y résoudre le soi se prend
avec une certaine conviction
de se tourner
vers autre chose quelque chose
d'une vue
d'un écho
qui n'a pas encore de sens
et qui tourne autour de la
division
divinité posée comme début
pour poser le verbe pas l'image
pas comme croyance ni la peur
ni l'opposition ni un mirage
en point de mire où la seule
perspective va naître comme
commencement du raisonnement
pas plus du rejet négation
du saut dans le grand vide
du temps
des sens
sans se soucier de rien
la créature sujet à souffrance
se tourne pour faire de cette
perte la face de l'autre
l'invention de l'autre
un appel d'air qui va tourner
les têtes les nommer les vider
pour jouer la comédie
invention de l'échange
le verbe peut se rouler dans des
airs errer à grand renfort de cette
illusion répétition pour installer
l'autre
l'établir
c'est le sujet divisé qui sort
de sa torpeur en invitant la
parole
à rejoindre l'acte
tabula rasa rayonnante
du soi
d'où tout s'évanouit
d'où tout finit
d'où tout s'ensuit faire
de l'impossibilité d'être
cet organe corps sans la chair
de l'autre la pensée comme
source et giration de cet autre
de ce corps étrange écoutant
à rebours le drame de l'étant.

dimanche 2 novembre 2008

Le son de l'écriture

Quelle espérance dans le choix des textes? Espérance, ou matraquage de la vieille mère culturelle, qui nourrit de ses outrances culturelles l'absorption d'une telle espérance? De quel droit joue-t-on sur de tels axes, ceux de la souffrance morale, de la croyance verbale en déclin? Les sociétés dans la vision sans cesse renouvelée par l'information informatique croissante vont tomber dans l'intrication infinie, le tricotage illimité de l'arbitraire pensant, pour la première fois initiation de la pensée au jeu de l'impossible plein d'une vérité subsistante. Les cultures se croisent et se fondent en un régime autoritaire que l'humanité va soudoyer, va rejeter pour s'immerger dans un autre monde parallèle à celui de leur temps présent, vivante déconstruction que l'individualité peut encore rêver. La grande musique qui court en ces temps de déconstruction est celle qui retient le verbe pour construire une ligne de représentation qui pose de nouvelles questions. Cette musique est en cours d'exercice, elle met en forme la peinture et l'écriture avant l'écriture et la parole. Ou plus exactement les voix qui vont opérer un retournement total, voir révolutionnaire de la vision, visitation d'une ère, errance obligée au début, espace pulsionnel en cours, temps vécu en fin de parcourt, quand l'objet est créé, donnant sens au régime pensant. Que ce lieu du musical soit le déclencheur intrinsèquement et diachroniquement de l'écriture « scripturale » tant livrée aux érudits dans un morcellement de genre, comme l'écriture poétique, la littérature, en ont été l'extrême confidentialité. Écriture et musique sans compter que la peinture imprégnera (emprunte, signe, collage, écrans, etc.) ces hémisphères temporels d'une traversée du corps dans sa chair, via son érotisation.