Affliction
« La
Mère douloureuse se tenait debout »
Première expression
du temps douloureux
Depuis
l'aube de la création de la chair
viennent
les franges austères de la vie
comme
quantifiant de l'esprit dévotion
à
la plainte assignée au corps et debout
la
vie prend place jusqu'au sommet têtu
face
cachée sous les traits impitoyables
de
l'expression dedans du col de la chair
visite
impénétrable du temps dans l'être
là
où va se mettre la vérité de l'expulsé
diligence
au fait de l'au-delà du retour
de
la roue sur l'infini dressé de la terre
mère
devant la décollation du verbe dit
depuis
la parole faite loi en souffrance
on
n'entend plus les voix de la douleur
autour
que torture des membres forçage
vite
consommé jusqu'au pilori et la croix
viennent
ceux du renoncement aux cris
au
pied de l'illusion même déversant la
vérité
sur l'ignominie faite depuis l'antre
immuable
tentation de soustraire le rien
debout
en pleurs l'ivresse de l'insoumis
pour
implorer la foi nue du tiraillement
intérieur
vendu depuis l'aube des temps
à
cette pantomime pulsation du cœur de
ces
damnés croyants au schisme du jouir
avec
l'inceste la délivrance obséquieuse
de
la mise à mort du vivant comme vie
sans
lien ni lieu avec la résurrection née
de
l'ouvert fermé au ciel inventé par une
étreinte
de la mère et du fils par l'esprit
imaginé
depuis la douloureuse naissance.
Sous quelle
tempête le corps fini devient
odieuse
d'une loi dérivant de cette parole
originelle
en flammes lieux crépusculaires
inoculant
au verbe l'avance de ces signes
suintant
des sens en soubresauts illusions
du
futur furtif fondé sur les rites du mal
prosterné
et des sillons sortent les pousses
jusqu'à
l'horizon inventé de la perspective
de
l'apparition soudaine de l’onguent sauf
tyrannique
et révulsé contre ce corps né
et
accouché d'être de la mère menstruelle
voyez
de vos yeux clos la souffrance du
né
ultime pour ne jamais avoir respiré la
vie
en un nom vrai et inviolé d'un corps
jamais
de tous temps posé en adoration
d'où
quelque illumination sorte un temps
dans
l'absolu nécessité de naître en deux
coupé
du monde sous la gloire des cieux
chants
inassouvis de la chair ponctuée par
l'essence
même qui vit le jour par l'âme
au
centre de l'enclavement tumultueux
des
battements de cœur du coup du sort
tempête
du dedans pour avoir recouvert
par
la peau la plus ensanglantée les chairs
hurlantes
depuis l'appel à la mort des mots
d'avoir
illusionné de leurs frasques éthérées
l'esprit
de la sainte naissante résurrection.
Thierry
Texedre, le 24 mai 2014.