samedi 24 mai 2014

Affliction










Affliction





« La Mère douloureuse se tenait debout »





Première expression du temps douloureux



Depuis l'aube de la création de la chair

viennent les franges austères de la vie

comme quantifiant de l'esprit dévotion

à la plainte assignée au corps et debout

la vie prend place jusqu'au sommet têtu

face cachée sous les traits impitoyables

de l'expression dedans du col de la chair

visite impénétrable du temps dans l'être

là où va se mettre la vérité de l'expulsé

diligence au fait de l'au-delà du retour

de la roue sur l'infini dressé de la terre

mère devant la décollation du verbe dit

depuis la parole faite loi en souffrance

on n'entend plus les voix de la douleur

autour que torture des membres forçage

vite consommé jusqu'au pilori et la croix

viennent ceux du renoncement aux cris

au pied de l'illusion même déversant la

vérité sur l'ignominie faite depuis l'antre

immuable tentation de soustraire le rien

debout en pleurs l'ivresse de l'insoumis

pour implorer la foi nue du tiraillement

intérieur vendu depuis l'aube des temps

à cette pantomime pulsation du cœur de

ces damnés croyants au schisme du jouir

avec l'inceste la délivrance obséquieuse

de la mise à mort du vivant comme vie

sans lien ni lieu avec la résurrection née

de l'ouvert fermé au ciel inventé par une

étreinte de la mère et du fils par l'esprit

imaginé depuis la douloureuse naissance.




 
Sous quelle tempête le corps fini devient


Carcasse des corps englués dans la lecture

odieuse d'une loi dérivant de cette parole

originelle en flammes lieux crépusculaires

inoculant au verbe l'avance de ces signes

suintant des sens en soubresauts illusions

du futur furtif fondé sur les rites du mal

prosterné et des sillons sortent les pousses

jusqu'à l'horizon inventé de la perspective

de l'apparition soudaine de l’onguent sauf

tyrannique et révulsé contre ce corps né

et accouché d'être de la mère menstruelle

voyez de vos yeux clos la souffrance du

né ultime pour ne jamais avoir respiré la

vie en un nom vrai et inviolé d'un corps

jamais de tous temps posé en adoration

d'où quelque illumination sorte un temps

dans l'absolu nécessité de naître en deux

coupé du monde sous la gloire des cieux

chants inassouvis de la chair ponctuée par

l'essence même qui vit le jour par l'âme

au centre de l'enclavement tumultueux

des battements de cœur du coup du sort

tempête du dedans pour avoir recouvert

par la peau la plus ensanglantée les chairs

hurlantes depuis l'appel à la mort des mots

d'avoir illusionné de leurs frasques éthérées

l'esprit de la sainte naissante résurrection.

...



Thierry Texedre, le 24 mai 2014.