mercredi 18 septembre 2013

Outrances de la mort




Coupé du cours des choses
l'attrait pour la folle tournure
de ces chemins illimités et
pleins de radicelles en terre
vous sera compté en filigrane
pour exorciser la faillite du dire
troué en plein soleil touché
par son aveuglante vérité
nous posons alors du bout des
doigts un chant chatoyant qui
court le long du corps capté
par l'envie impunie de feindre
l'amour immortel d'une sorte
de fracture franche du corps
en deux êtres dénaturés et
irréels tant leur forme prend
l'aspect indéterminé de l'onde
illusoire d'un foutre en l'air
destiné à passer outre depuis
la mort promise vestige de
l'outre-tombe police du verbe
qui rend l'âme sous le sens de
la vie en pensée pousse à jouir
vers ce pourrissement étrange
qui tombe à pic de la fin de vie
qui se répète inlassablement
imperturbable ordination du
genre humain encore piqué
sur ses branches couverture
en tête d'un corps déambulant
le long d'un arbre aux veines
sirupeuses du nœud indécent
prouesse inexpliquée qui frôle
la reproduction sous tension.




Thierry Texedre, le 18 septembre 2013.