Souffle aléatoire inversion du ventre
avec le haut attentatoire c’est illisible
l’outre l’au-delà l’inversion l’invisible
ça produit de la déviance puis du refus
ça descend de trop quand on manque
de consistance penser dévie détruit luit
quand on croit au pire au corps qui joue
des bandes se détachent insistant béates
un peu pour nous obliger à d’autres liens
à d’impossibles ressorts la chair danse
elle dresse de ses artères en gonflements
l’immonde calcul d’une chasse à l’homme
ça dévie en tons imprévus les sons flasques
d’une musique qui déconstruit le moment
des horloges dégradées la mort court après
pour nous faire naître retour de la danse
risque de foutre en l’air tout un discours
mémoire en contradiction avec le sang
d’outre-tombe versé par des larmes pliées
au chemin de la disparition en plein jour
sorti d’une page vierge qui charge le sort
le destin pluriel de l’accouché vestiaire
le nu exhorté à habiter ce qui l’habille
de quelle réserve sort l’irrespirable vie
qui commence à démonter les membres
en coupe en pluie sécrétions surnaturelles
juste au moment qu’il faut d’avaler sa faim
et démonter la voix qui copule à tout va
des mots hors d’un discours discontinu
chercher le sens c’est se donner en pâture
aux aberrations de la lecture qui va et vient
pour donner la mort au doux visage visité
aux caresses du temps sur des seins ressortis
sur la pointe des pieds le corps dévisse
le corps se déplie comme prostré à l’envers
longeant les dunes du ventre redondant
à l’air d’un soir infini au matin de la nuit
de ces pelures inventées en prostitution
le promontoire du rire qui touche en trop.
Thierry Texedre, le 1 mars 2023.
George Rouy (1994-)
artiste peintre
né dans le Kent, Royaume-Uni) vit et travaille à Londres.