jeudi 17 janvier 2013

Plage de guerre



Le foutre passé par les armes
le temps s'évanouit en vent
violent de ces déracinements
immensément inséparables
corps soudés au tiraillement
de ces belles ivresses natives
n'iront plus en guerre sur la
seule terre nommée en jours
horribles gavés de ces râles
espacés par ces cris inventés
par la folie humaine humble
le jour et tyrannique la nuit
belle nuit qui hante ces rêves
obscurcis par la tentation de
franchir l'avenir à deux cordes
celle qui se présente et celle
qui est représentée commun
cadavre de ces enlisements
verbaux qui vont trouer la vie
pour faire fuir les corps de ces
autres en face ennemi invisible
sans rendre ces viscères à Dieu
pour monter aux cieux silence
ça tourne d'un cinéma sans fin
qui va s'aventurer au milieu du
grand manège impuni de ces
religions traquées désespérant
est l'art de la guerre quand le
col de l'ulcéreux chatouillement
intérieur reprend de la viande
en respirant la vertigineuse vie
sans vision du coma sépulcral
la terrifiante guerre s'étend là
où bat cette infamie du genre
de l'osmose radicale pris un
détenu par l'esprit tintamarre
en tension partout où ces corps
soumis se dressent avec envie.



Thierry Texedre, le 17 janvier 2013.