Le
foutre passé par les armes
le
temps s'évanouit en vent
violent
de ces déracinements
immensément
inséparables
corps
soudés au tiraillement
de
ces belles ivresses natives
n'iront
plus en guerre sur la
seule
terre nommée en jours
horribles
gavés de ces râles
espacés
par ces cris inventés
par
la folie humaine humble
le
jour et tyrannique la nuit
belle
nuit qui hante ces rêves
obscurcis
par la tentation de
franchir
l'avenir à deux cordes
celle
qui se présente et celle
qui
est représentée commun
cadavre
de ces enlisements
verbaux
qui vont trouer la vie
pour
faire fuir les corps de ces
autres
en face ennemi invisible
sans
rendre ces viscères à Dieu
pour
monter aux cieux silence
ça
tourne d'un cinéma sans fin
qui
va s'aventurer au milieu du
grand
manège impuni de ces
religions
traquées désespérant
est
l'art de la guerre quand le
col
de l'ulcéreux chatouillement
intérieur
reprend de la viande
en
respirant la vertigineuse vie
sans
vision du coma sépulcral
la
terrifiante guerre s'étend là
où
bat cette infamie du genre
de
l'osmose radicale pris un
détenu
par l'esprit tintamarre
en
tension partout où ces corps
soumis
se dressent avec envie.
Thierry
Texedre, le 17 janvier 2013.