jeudi 23 février 2012

Origène





 Déni du travers de la vie
sous le couvert de l'esprit
d'une démesure du dire
indistinctement insensible
au coup d'arrêt de la vie
le temps de se remémorer
comme un passé overdose
dure réalité du risque d'elle
cette vie amour en deux
encore une illusion de la
phrase du cœur qui court
poussé par l'envie d'enfler
enfoncement de la musique
sur un corps pressé corps
désarticulé de la pauvreté
intérieur couverture en moins
de la peau givrée justesse
de la culture qui s'efface et
s'engonce gommée par les
traits vieillissant de la peau
en marche la peau peur en
pluie de la remontée sourde
du dedans sujet absolu sujet
de l'extension de l'envers
inversé de l'univers vers l'un
unique exhortation des voix
pour enfiler ce corps dissout
dans l'amniotique retard du
temps qui retrousse à trop
naître légiférer sa fatalité
trop reconnaître l'affolement
du corps obtus face à la voix
naissante peu de réalisme
dans ce trajet incessant qui
montre une montée en foi
de la croyance vocale du père
dansé par les fils plus tard
et le cycle menstruel qui va
coucher la mère au moment
des rapports amoureux l'avant
qui sera touché par l'extension
de cette naissance l'univers le
dit le dire manque l'origine
puisque l'origine du monde
est une naissance sans voix
génétique inventée pour clouer
la voix sur ce croire originel.


Thierry Texedre, le 23 février 2012.