Soleil du soulèvement
Catatonie tenir sur le
tranchant
courte vie vulgate
retournée
dans le temps possédé de
la vie
respirée en syncope air
envoûté
de l'artère coupée des
mots lus
dévolu à la sanguinaire
croyance
au dieu soleil perce l’œil
aperçu
de la divinité jeu du
dramatique
enclot qui fomente la paix
future
par cette peur d'être en
soi parole
dite pour faire couler le
sang
du corps martelé mille
fois sur
un socle table versée du
sang
coulé pour faire taire
cette vie
qui sort en cris onanisme
de la
chair retirée de la peau
vertiges
incessants de
l'insoumission
à la divinité pour
tenter une sortie
au jour l'image multiple
de penser
le lien partout où l’œil
montre
au dedans sa paix sa
nourriture
émasculée du pouvoir de
monter
sur l'astre se
l'approprier pour
toucher ce soleil noir
intérieur
organe gardé en sous-main
sourd
pour coucher les mots
impossibles
les mettre en forme de
signes
sans signer sans lueur
aucune
pour que croire existe aux
yeux
du plus grand nombre
nombril
du monde recréé sur la
platitude
terrestre qui tourne
jusqu'au fond
farfadet fournaise du
démon montré
au lieu de la folie encore
impunie
rencontre avec le
sortilège qui
sort due la béance vocale
inertie
encore à produire pour
montrer
ce sens le mettre en
marche vite
passage du terrestre à
l'élévation
retour sur le redressement
du corps
qui montre l'horizon
marche
incessante vers ce sang
futur
le sang du désir naissant
celui
qui laisse derrière lui
l'objet
la tétanie du mal de la
mort
qui montre l'abomination
de la
guerre cellulaire entrain
de naître
viol de la reproduction
viol de
l'allaitement viol de
l'enfermement
viol de ce désir trop
exposé pour
étendre sa béance
ouverture du sexe
disposé à toucher
l'intérieur le
faire sortir en folie
meurtrière
de la jouissance expulsion
en
musique en danse en plaie
née
et assassinée d'exposer
cette âme
du pouvoir insoumis du
corps
léché par les rayons
dards du soleil
or de la vie éternelle
liberté du
corps sur le considérable
délit de
la parole en lois
insoutenables
pour le corps début de
cette
rivalité avec l'un de ce
tout
tiré de ces soumissions
au dieu
multiplié pour plier le
corps au
rituel de la mort
incommensurable.
Thierry Texedre, le 15
octobre 2015.