Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Pousser un dernier soupire, vers ce sas de
décompression, sacerdotal le verbe se risque à renvoyer son corps
d'élection vers d'autres états empressés. Quel amour sinueux, que ce
récit qui est encore empli de chair, choix de la chaste peau qui se
prend à jouir discrètement, résolument. Le désir monte en rendant compte
de cette exubérante fornication entre les plis, pour partager pour
faire s'envoler les deux artefacts distendus. On rapportera que ce
corps, encore pris dans sa surface, sauterait, si sa jouissance ne
suffisait pas à une survie en profondeur. Vivacité de ces hémisphères
qui pensent que ces sens sont savants pour commencer à penser. La vie
virevolte en satanées sources soliloques du rien dedans raconté par la
voix dehors. Source de l'entendement roué par la voix qui s'offusque de
n'être jamais là où le dedans s'anime, juste après, elle s'en tire avec
une interminable interprétation de la chair, forte de pouvoir s'en
expliquer - elle se retire trop souvent en laissant un corps morcelé et
contaminé par l'audition. Ravage de la parole exténuée pour refaire le
monde en arrière, satanée garce que la vie du corps rencontré dans tant
de stations. La métonymie s'invite entre corps et écoute, intériorité et
intelligibilité. Ce risque d'approche le dedans est un terrassement de
la parole, un acte violent qui maltraite la parole, la rendant plus
vraie en discourant dans les alignements vertigineux de l'écriture qui
tombe dans la verticalité comme dans une erreur de la vie; les corps
tombent quels que soient leurs poids. Un cœur s'ouvre quand le corps qui
pense traverse la parole vers cet être qui pousse les sens jusqu'à
leur extrême impression, vertige de l'orgasme extrême. Que ces gènes
soient l'aboutissement de ce drame à venir du corps né figural.
Foutaise
que ces sens qui vous touchent et vous grattent les organes, rien que
pour faire face à ce temps de la déliquescence. On
tentera encore une fois de forniquer les oreilles grandes ouvertes,
mais c'est sans compter que le temps s'en fout. Foutre le camp, c'est
la cause de ces inséminations volontaires du corps détonateur
de vomissements atomiques, quelle naissance vaut d'être vécue,
sinon de celles qu'on ne connaîtra jamais? Juché sur lui
comme si celui-ci savait qu'elle allait se faire sauter, telle une
irrespectueuse révolutionnaire. Lenteur du délire de
ces fous qui sentent le renfermé. Lenteur que ces
enregistrements qui vous occultent le cerveau. Lentement la pensée
se met en condition de revisiter la folie. Lentement la folie change
de lieu, se déplace vers des aires plus irréalistes et
moins identifiables. Une grande marée submerge alors cet homme
allongé sous l'éminence de la reproduction désolée.
Une certaine dérive, un corps nu puis un deuxième, et
un troisième plus petit recouvert de ce sang qui sera lavé,
le cordon encore attaché, la respiration va-t-elle venir, le
souffle monte, un cri, un seul suffit. La terreur de cette grande
naissance du corps qui doit respirer l'homme avant de vivre hors du
ventre engrossé par toutes les étoiles du ciel
illuminé. Si ça rue dans les brancards c'est que tout
corps né n'a d'autre but que celui de chercher ce que la mort
va occulter. Chasse pour rien, coup d'arrêt du vivant dans
d'infernales expirations tonitruantes jusqu'à ce que l'oxygène
vienne à manquer. Sauts vers le néant violé par
le firmament, oui, le firmament est ce trou noir qui va oeuvrer pour
visiter nos nuits, dans ce sommeil cauchemardesque du trou qui vous
emporte jusqu'à ce réveil, comme si nous étions
pris dans une possession infernale. Le jour où s'éteindront
les étoiles, l'homme se demandera pourquoi il pense! Quelle
fuite pour l'humain sinon ce grand saut dans l'inondation de
l'accouplement originel, imposture des religions, mais rêve qui
renverse un corps rampant en corps redressé verticalement pour
compenser sa terreur d'avoir l'oeil comme centre de l'image
inimaginable. La découverte de l'image fixe est un ersatz de
la folle épopée de l'homme sur l'animalité des
sens.