dimanche 29 avril 2007

l'hostie rouge,1911, Egon Schiele, 48 x 28,2 cm



"Schiele donne à un
sujet extrêmement
osé un titre emprunté
à la liturgie religieuse."

Première période, textes d'avant 1975 - 3

3 - R'avoir une hauteur certaine je constate
sur elle un rien rejetant l'autre aimée tel
que triturant le fils hauteur au non pensant
bestiaire humanitaire élasticité des pousses
grandissantes dans les culottes émanées
tripote sa faciale hauteur au non pensant
la main aux interdits enfantant enfonçant
distrait l'émascule jouir du momentané
saillante des illusionnées unanime au profité
hauteur au non pensant du moindre auteur
stipulation pendante horaire réglée juste
râle langoureux infantile elle enserpentée
sera piquée du pisseux encore pour en r'avoir.

le chemin du Paradis, 1468, Dieric Bouts, 115 x 69 cm


réponses à quelques questions 8

Qu'est-ce qui vous fait croire que la
peinture est, ou plutôt a une importance
aujourd'hui, comme jamais peut-être?

Thierry Texedre - La nature opiniâtre
des galeristes n'a pas su prendre au vol
ce qui s'est produit dans la peinture des
années 80. Notre époque manque
grandement de repères, pas au sens où
la médiatisation serait la seule source,
la seule perspective du "tiraillement"
qu'entretient la peinture et le politique.
Malgré tout, il ne faut pas être alarmiste,
car la culture occidentale n'a pas à rougir
devant une mondialisation des objets
marchands qui ont comme vocation de
faire croire que ça se passe là où le
Paradis mettait en scène l'avant social
pour une découverte de l'Inconscient qui
vaut, pour entrer dans un autre Paradis.
Celui de l'image, irréductible au désir.
La peinture est. Et sa présence sort du
Mal qui nous lie au malin. Et c'est très
bien qu'elle soit à en juger par le travail
de certains peintres sur la subjectivité,
sur la question de la résurrection dans
l'image peinte; question de figure? Sinon
question de parole qu'un corps acquis
aura le soin de transmuer en un espace
coloré dans une somme, dans la matière
du sujet parlant. Ça ne fait que tourner
l'audible, le toujours plus irréel, et cela
au carré, au format déplié, pour socialiser
en retour donner du sens. Particulièrement
là où manque le mythe, le nom qui n'a plus
lieu que occasionnellement, génération oblige.
Donc, aujourd'hui il s'en faut de peu que la
peinture soit. Tous les écrans n'ont qu'à
s'y résoudre, car ça n'est pas de leur
ressort. La chair qui est représentée par
sa matière la peinture, va plus près des corps,
en leur parlant, en prenant comme "vréel"
de soutenir la vraisemblance. La peinture
promet de faire que l'homme pense à entendre
ce qu'une peinture forme l'image pour l'être.

Thierry Texedre, avril 2007.

un compositeur Franz Schubert (1797 - 1828)

musique:
...les impromptus
de Franz Schubert...


Les Hébétudes 2006/2007 - 1


l'Hébétude Moderne
n° 8 de Gérard Collin-
Thiébaut d'après
André Derain
Qu'est-ce que l'hébétude? Sinon ce qui se tient de n'être
jamais là où on l'attend, soit d'échapper à qui nomme*.
Mais toujours en retrait du réel, pour le prendre en
défaut, à y rester (conflits), à trop soumettre ce qui est
différent, voilé, opaque,et qui fait déjà sens (folies et/ou
représentations, l'irréel est une autre voie que l'imaginaire
peut s'assigner, restituant en amont du sens à son sujet).
L'hébétude se cache partout où l'être y voit (croyances),
et ce collectivement, ou encore individuellement où la
place du père s'est fait institutionnellement ( le vrai).
Le commencement en peinture est de faire travailler
l'hébétude pour que remonte à la surface, et les mythes
et l'inconscient qui vont faire la "figure" de la matière
en surface. Nous partirons de l'intérieur, du privé,
de ce qui "pratique" l'âme du "soi" de l'être. Et ce par la
vue, par la verticalité du tableau (ce qui s'y range), et non
de la mémoire/absence que la photographie représente.
Le tableau en est une impression par son ouverture/
fermeture, au même titre que la remontée de la matière
(le brun) va donner des couleurs à la pureté du lieu qui
fait loi/noeud. Là, le "sublime" est comme dans un
aveuglement (lumière irradiante), laissant la forme
l'emporter sur le traitement (ici figuratif) qui sera comme
apeuré et effacé (un leurre), et flou, endeuillé, à peine saisi
par l'observateur. La peinture n'est pas sans une visite
de son champs d'expansion. L'hébétude reste dans son
application picturale, elle est bien à l'autre bout
de la chaîne, où l'inconscient tire les ficellesde toute la
représentation.

Première période, textes d'avant 1975 - 2

2 - Appuyer sur la sonnette et la porte s'entrouvre
il presse le pas de son pied action de l'écart suffisant
à sa présence entrer dans ce passage réservé entendre
par là comme une comédie cette vocale engagement
à l'enregistrement au terme de l'enjambée découvrir
la source un intérieur sombre aperçu le procès
assit pour voir à la chanson brusque les pas sur le sol
parviennent se fait moins entendre et le son plus
élevé après instruit à la compréhension des paroles.