mercredi 12 janvier 2011

Corps ininterrompu

Je luis
au crépuscule
tout s'étire et
se joue de
la lente
lueur
infinie du
jour qui monte
en moi
en ce jour
dédié aux
dieux élevés
en filigrane
enterrement
du moi
pour que la
gloire
s'évertue à me
rencontrer
dans la dignité
de la vie virtuose
vie qui s'anime
et me caresse
le peu de toucher
qui reste en moi
avant une
descente
auprès de ma
bien aimée
disparue
l'éternité
qui laisse aller
ses gants dorés
le long de mes
cuisses pour
me montrer le
pouvoir de
l'irruption damnée
du corps
brillamment
installé tout près
de cette âme
en défaite
amour intérieur
qui ne se vive
qu'à se réserver
à l'entendement
irrésolu de
cet autre
misère dupliquée
de mon
miroir brisé
dessin ombiliqué
de ce marasme
de ce raz de marée
que ces dieux
vénérés
vont devoir
occulter le
temps d'une
apothéose
de l'effervescent
baisé qui souffle
sur un corps
ininterrompu.




Thierry Texedre, le 12 janvier 2011.