L’outre-peint
Dentelle
de l’insécable contusion
Du
désir infini de la perte de la fin
D'une
énonciation sans voix ni lieu
Voilà
ce qui tient la parole dans un
Délire
sans cessation pour montrer
L'imaginaire
en un lieu immanent
Un
lieu d’où se mirent les sommes
Infinies
de l’extension en peinture
D'une
textualité du drame et de
La
négativité et tirer l’immonde
Indécence
du corps au plus près
De
cette peinture irréconciliable
Voile
obscurci par l’iniquité d’un
Doute
sur ce qui s’offre au réel
Du
vrai en pleine illumination
La
plus improbable peinture
Dont
on sait qu’elle œuvre
Sur
un non-dit et une sonorité
De
l’endolori des mots en maux
Ces maux
montrés dans le peint
Qui
caracole avec la parole
Et
l’impossible lumière au temps
Présent
présence qui sourdement
Va
toucher la voix qui souffre
D'une
perte de ces couleurs
En
inventant un lieu substituant
La
pleine peinture au risque
De
rencontrer la vérité
D'une
parole abstraite qui
Jouit
à mesure qu’elle construit
Son
inconscient sur les plis
D'une
subjectivité qui outrepasse
Le
peint et l’image d’un jeu
Entre
l’interdit et l’immanence
Du
temps infiniment risqué
D’un
rétrécissement de la vue
En
paroles qui font lois
Passage
vers cette peinture
Dont
l’acte abstrait manque
Sa
cible celle du présent.
Thierry Texedre,
le 8 décembre 2019.
Marc Devade (1943-1983)
artiste peintre et écrivain français