jeudi 21 février 2019

La peinture comme gène

Lucac Cranach l'Ancien (1472-1553)
La Mélancolie (1532)
Huile sur bois 76,5 x 56 cm
Colmar, Musée d'Unterlinden



La peinture comme gène 
  
Sur l'étendue indéfinissable de la peinture, toute pratique a comme exploration ce qui porte une  subjectivité  vers le pensé, d'une pensée qui montre ce qu'un rêve à d'extension de la vie intérieure, par cela est donné à voir ce que prend en charge la peinture du lien social au plus près d'un lieu qui a à voir avec l'inconnaissable d'un temps verbal qui souffre parce qu'il manque, il oblitère tout sens ; il transmet donc ce qu'une peinture épuise dans le langue jusqu'à la renverser : c'est une révolution. 
La révolution puise sa source dans un non-sens dissout depuis un social atomisé, et là une peinture peut depuis ce non-sens rendre possible une rencontre avec ce balbutiement de la parole, comme d'une faille qui ferait sens que la vue peut, depuis un temps sans début ni fin, un temps qui traduit ce corps, un corps qui rencontre un autre corps. 
Ce qui fait que la peinture peint sans début ni fin, c'est que de peindre n'a rien à voir avec son sujet, le sujet de la peinture est génétique puisque sa charge cohabite à proportion de l'introspection qu'une parole donne à voir ce qu'un sujet à de penser hors de toute temporalité. Penser n'a rien à voir avec le temps, la peinture peut le représenter dans ce temps, pour subvertir le temps, pour donner à voir cette génétique qui dérange une parole ; la parole est encore une parodie par laquelle tout corps épuise sa génétique, il s'agit là de s'entendre dire sur ce qui manque à la mort puisqu'elle s'invite dans la peinture pour se livrer à une incessante lutte contre la vie ; la vie qui se découpe dans le vif du sujet. 
La peinture serait la révélation qu'une révolution montre d'expliquer ce qu'une parole n'a pas encore eu de l'évitement d'un oral dans un lieu social à venir. De l'oralité qui exprime ce qu'un sujet peut de parler. 
Un corps de parole s'émeut devant une peinture immanence et représentant ce même sujet, comme surdité que représente la parole devant cette peinture. 
Aucun songe ne peut résoudre le problème qu'une peinture entrevoit depuis cette immanence qu'un sujet croit devoir voir comme prise en charge d'une volonté d'expliquer ce qu'est la peinture. Ce que voir met d'un temps serait ce que la peinture opère de distance avec la loi. 
  
Thierry Texedre, le 21 février 2019. 






lundi 18 février 2019

Paysage

Alexandra Duprez (1974-)
artiste plasticienne française







Paysage
Telle une improvisation 
De l’autre côté s’ouvre 
Le risque d’interdiction
Le rêve animal infesté 
La plaie du monde lumière 
Intentée du civil illicite 
Campagne concupiscente 
La contrée en terre sainte 
Contracte l’urbaine aubaine 
Le vol assermenté au-dessus 
Du tram tam-tam un temps 
La peur du levant au couché 
La chasse la nuit par les taxis 
Tachycardie le cœur tourné 
Vers un soleil rouge peinture 
Du silence sidéral de la nuit 
Courant après les ombres 
Incessantes des insomnies 
Échos dans des monuments 
Émoluments de la mémoire 
La religion partie sans fin.

Thierry Texedre, le 18 février 2019.






lundi 11 février 2019

Vol traumatique

Fuyoko Matsui (1974-)
artiste peintre Japonaise



































Selon Matsui, "en faisant revivre à répétition des traumatismes, la mémoire traumatique peut être" traitée "." En outre, en créant un sujet qui peut tolérer des quantités infinies de douleurs, Matsui pense qu'il est possible d'éviter de se blesser soi-même. En outre, Matsui a catégoriquement répété à plusieurs reprises qu'elle n'avait aucun intérêt à dessiner "de jolies choses". "Je n'aime pas l'art sucré et mignon".” 

Vol traumatique 

Depuis cette chair beauté 
Finissant par insulter la mort 
Un corps se retire tel  
Un territoire impropre 
Terre d’asile d’une danse 
Qui feinte avec le né 
Improbable et traumatique 
Puisque l’énoncé s’y plie 
La langue s’en saisit  
Plaçant sa violence 
Dans une mise en vie 
Depuis sa fin sa mort 
Comme déterminant 
De la parole déshabillée 
Sa nudité ouverte 
Scarifiée et blessante 
Pour un sujet qui fornique 
Tant qu’il n’a pas compris 
Que la naissance c’est la mort 
Et la mort c’est la vie 
Encore stressée par la beauté 
La belle affaire du temps 
Qui s’en prend au vertige 
De la béatitude intérieure 
Viscères d’une mise à jour 
Du sang jeté au discrédit 
De la voix qui jouit 
Parce qu’elle sort  
De cette naissance  
À l’envers par cet œil  
Qui voit de travers  
En analyse contre  
Un réel atomisé 
Le réel entrain de  
Finir par oublier 
Que la mémoire elle 
Se sort viscérale
Pour parler doublure
De la douleur sans cesse 
Rendue au pinceau
D'une peinture 
Qui intervient 
En mémoire de  
La mort impossible. 


Thierry Texedre, le 11 février 2019.








jeudi 7 février 2019

Ha

Gilles Miquelis (1976-)
artiste peintre français





















Ha  

Coupé du bruit  
Le tronc élevé vers sa foi 
Ce corps inquisiteur 
Touche à ses humeurs 
Ho !  oh ! ah ! à poil  
Les rires font les pleurs 
Sur ces corps nus 
Dehors en dehors 
Du temps tout le temps 
La dernière fois 
Peut-être pour fuir 
Pour feindre  
Cette fuite en avant 
La flûte qui siffle 
Dans l’air en notes 
Suaves et au bec 
Pincé sur les lèvres 
Embrassant l’espace 
Sonorisé de la plage 
Harmonique l’arme 
Figurant au ventre 
Du monde indifférent 
D'un nombre nomade 
Au montant montrant 
Tout son souffle 
Tout son sein
Dans la tête têtue 
Puissamment relevé 
Dans un gonflement 
Dans son glissement 
En tête tétons transits. 
Thierry Texedre, le 7 février 2019. 
  


mercredi 6 février 2019

Flou


Lee Ho-Ryon (1978-)
artiste peintre coréen
















































































Flou 
Dessous dessus 
Sans dessous 
De sur la peau 
Peinte en flou 
S'en foutant foutue 
La main dans le fond 
Fendue de ce flou fondu 
Femme feintée 
Par les habits 
Bizarres du temps 
Tant pis pour les plis
Sous les plis désaccordés 
Qui repassent 
Qu'est-ce qui se passe
Par ce déshabillé 
Pressé de puiser 
Dans ces découpes 
Du coup trop près 
De la présence 
De l’immanente 
Répétition du nu 
Né de cette affaire 
Qui se presse oppressée 
Par les plis défaits 
Du tour de taille 
La taille serrée 
La taille douce. 


Thierry Texedre, le 6 février 2019.