vendredi 27 décembre 2013

Raccord de la vie en raccourci








Le sol qui se dérobe sous les pieds du cancrelat, quelle terrifiante intermittence du règne animal, versatile ondulation du corps humain encore caricatural, poussé dans l'exponentielle délivrance de l'esprit! Le couperet est tombé. Voilà l'apothéose du verbe qui rendra sourd l'esprit ultérieurement! Vrombissement des arcanes du souffle qui se rend compte qu'un corps né doit vivre en respirant du fond des âges! Travail incessant qui rencontrera l'essence même du souffle: un corps insolent! Et captif du retrait de sa détention perpétuelle au recentrement de l'esprit chassé des ténèbres par la vie finie de l'infini obsessionnel de l'humain comme possession érigée du corps trop enfoncé pour croire à l'éternité de l'esprit encore trop malin parmi les orifices crevés de peur d'éclater de rire en pleine course; de courir après l'indécidable éternité du présent recréé par les lois du corps social. En vie, l'ordre impuissant se fera, en raccourci, l’hôte de ces viscérales ostentations devant un corps nu dévoilé, détenu par l’œil hirsute, vrillé par la pantomime de l'esprit obséquieux, impardonnable délivrance du sens altéré de la mémoire, comme mécanique insupportable du jeu de la jouissance qu'un corps peut d'exposer sa peinture par la mémoire: illusion qui sera le début de l'ulcération de l'utérus du verbe comme réceptacle commun de cette chair née par la parole révélée, devenue l'inconnaissance du dedans. Flux du viol qu'un fond faramineux et foireux ira faire sauter en atomes qui foudroient le temps en passé présent et futur; polylogie des voix dans l'impossible traduction du corps éclaté. On tournerait dans ce qu'une folie a de commun, paix et guerre n'ont de pouvoir qu'à rencontrer cette folie meurtrière du corps commun, du corps gisant là où la pensée rend l'âme, rouée par l'infiniment grande parole au cul pétant à la face du prodige parlant...





Thierry Texedre, le 27 décembre 2013.     

mercredi 18 décembre 2013

D'une fin sans fin rencontrée










Pourchassant les démons
du très haut lieu du corps
calciné ce souffle assermenté
traîne sa hantise d'une fin
proche sur les bords rivés
de la grande mer en plongée
dans tant de foi impuissante
meurtrie cette chaire aura tenté
de se soumettre aux miasmes
de la vertigineuse vie voilée
au cœur indécent de ces lieux
irréels depuis l'étendue un
soleil riant de tous ses feux
aura omis l'épiderme peu à peu


On ose rarement se soumettre à
la joie de cette sublime danse
des corps en une ronde enfantine
voici que se termine l'outrage
né d'exister pour passer outre
dans cette ouverture qui nous
tend la main en irradiant nos
yeux malins et en riant de nos
douleurs ascensionnelles qui
implorent une poursuite juste
du temps destiné à ravir l'esprit
poussé de l'autre côté du regard
oh ciel dégondé à quand tes pleurs
sur mes joues gloussant de plaisir


Le fond brûlant de cet encombrant
corps drolatique et voûté crasseux
et troussé par l'infini vous ramasse
en creux jusqu'au fond trop sombre
de la gorge infiltrée par l'air du soudain
souffle inexpugnable voici alors le
grand saut en avant de la terrifiante
tentation d'essouffler le cœur
qui bat d'avaler un sang au long
cours recroquevillé partout où
le présent s'empresse de jaillir
en rêves invisibles en joies avancées
et d'exciser devant Dieu impuissant
l'éternel recommencement de la vie




Thierry Texedre, le 18 décembre 2013.





mardi 17 décembre 2013

Strates d'un corps sans voix












Strophe apothéose
du temps qui part
au plus pressé pour
pousser derrière la
voix une longue
litanie en pleurs
mauresques ment
devant cette vérité
multiple éradiquée
de ce temps pressé
mensonge ultime
de ces songes bus
par tant de tentative
de la folie qui exulte
pauvre passagère
du départ pour l'avent
du désespoir d'errer
du paradigme dissout
du drame d’iniquité
de la désolation du
temps inventé pour
avoir l'imposture de
soutenir le désir clôt
de parler l'infini corps
en menstruel tort
sans voix et sans
sens aucun depuis
cet irascible forçage
depuis le souffle imbu.




Thierry Texedre, le 17 décembre 2013.

mercredi 11 décembre 2013

Facéties de la mort


Du jaillissement
de ce haut lieu
invulnérable
venu par hasard
de ces temps
inharmonieux
pourchasser
les démons
austères êtres
inquisiteurs
de la dérive
inconsidérée
du temps né
des schismes
la vue va vendue
d'une pensée
insoumise dans
l'éternel bleu
de l'évasion
du corps et sous
quels cantiques
est la dérive liée
à la langue
perpétuelle
vomie de ces
soubresauts
du divin dedans
est l'intériorité
sortie pour vivre
de l'antre fade
d'une chair
apostrophée
par l'incendiaire
mot mort malgré
sa verve venue
du souffle aspiré
par les bronches
découpées en
cavité et trou
partout où
l'homme finit
par aimer la
femme la marge
du sacré et du
sexué dans une
fermentation
du corps avalé
par les tripes
et dressé au
milieu en croix
oh passé de la
fente lacérée
du cri entiché
qui croit connaître
la vérité dissolue
en accord dressé
du séminal repas
inopinément
lâché par peur
de mourir d'une
fin oh quelle est
donc cette ivresse
cette mortelle faim.



Thierry Texedre, le 11 décembre 2013.




dimanche 8 décembre 2013

Fracture en coups sombres aux terminaisons de la pensée











De quelles pulsations sortent les hématomes de la lente réverbération des mots sur la peau? Fente du tentaculaire fond indescriptible de la rencontre entre la chair et la peau en surface. Vrille qui s'enfonce avec force dans ce nœud de la chair qui ondule à très grande vitesse, pour faire sortir la sordide vérité du dire coagulé encore dans le pédoncule de ces mots maudits. Voilà que se dresse la terrible infraction que même un mot ne peut espérer défricher. La vérité s'enfermerait dans la peau sous l'effet du dire inopiné et retardé, à cause de la cécité du corps qui s'évanouit à mesure que les mots s'éternisent à trop s'inviter dans l'écriture insoumise du temps dépassé de la lecture empressée. Un viol a été commis ici, pour enfermer la parole dans une étreinte de l'écriture amoureuse. Le lit des ténèbres insistera pour ouvrir ce corps sexué à tant de pression de ces pulsions inoculées. Ventre à terre le corps s'étire, se montre coagulé, s'atomise, pour retomber en mille découvertes naissant d'un désir terni par l'immortalité de la reproduction du dehors immanent d'avoir cédé à l'intériorité du désir inventé pour ne pas tomber dans la douleur de la mort insensible au texte de la possession. L'être possédé s'en tire à bon compte, car trop enclin à forcer ce foutre pour faire apparaître cette image immaculée de la douceur du doute. Ventre grossi par l'ouverture du temps, le corps, nu, tombe sous les coups d'une résurrection, rêve ou réalité, sinon de quelle discontinuité va sortir le né d'une naissance à rebours, cloaque de l'impression enfin consumée de l'apparition du dire vilain, vilipendé par d'autres exactions qui tremblent; ne seraient-elles touchées que par les mots inaboutis de la pensée encore dans un état de fragmentation. Traquenard de l'enterrement de la chair sous ce déploiement usurpateur de la peau qui titube, pour en terminer avec la parole de ce monstrueux tintamarre du dedans refermé pour la bonne cause par la chair mise en parole, pour avoir été trop obtus dans l'indéfinissable dimension du corps détourné de celui animal.



Thierry Texedre, le 8 décembre 2013. 






jeudi 5 décembre 2013

Convulsions




Clavier tout en noir et blanc
vrille ses écarts de sons loin
du tronc commun de la porte
ouverture du drame de l'enfer
qu'un enfermement occasion
manquée va risquer de lisser
en paroles et atermoiements

Coupé du temps sorti du ventre
en terre sainte du corps absout
il traîne un air de reprise de la
vie virtuelle avant d'entrer dans
la vie du drame de respirer dans
l'infiniment rien d'un corps du
peu poussif et trop poussiéreux

Comme cloué au son soporifique
du dedans il va en dansant depuis
l'aube de travers à peine sorti du
clou de ce big bang impuissant à
soulever le début en l'air ci-gisant
grand regret de n'être pas encore
sorti de l'entre-jambe démasqué


Thierry Texedre, le 5 décembre 2013.