jeudi 3 juillet 2014

Rivages





Fournaise sur le col austère de la foi qui se retire tristement en quatre parties inégales tentation du haut qui croit penser découper dans la chair ce tronc sorti en privé de ses viscères soupesant les membres par terre qui sont resserrés pour ne former qu'un amas d'extension aux extrémités rigidifiées depuis les doigts écartelés les ongles trop longs sont plantés dans la terre pour chercher le dehors de l'évasion et aussi se mêle plus loin un nombre irrésolu de formes alambiquées d'un dedans du corps retourné comme un gant et dont la puanteur rentre encore par les narines asséchées du visage exsangue... Point de reddition dans les actes scandaleux liés à l'écriture crépusculaire... Quelle tentative d'extraction serait à elle seule la plus outrancière des techniques renversant le sas immortel qui sied au corps de la dépense... La sotte touche en retrait qui vient tétaniser l'alchimie d'une ivresse de la chair va pourtant expressément nous renvoyer aux origines de l'épaisseur de la chair … Voir ce qui tombe comme s'il s'agissait d'une usurpation de la vie se risquer à la respiration au renflement involontaire depuis des membres comme dépassement... On entend par quel hasard ou contrainte la danse d'une convergence de la présentation des corps au plus près de l'étreinte qu'un langage permet au moment où le regard s'absout de l'écoute au milieu du temps... Forcer ce lancinent examen de la chair pour lui faire rendre ce sens illisible qui touche à la contrainte rythmique du corps nu avant ce qui le recouvrira d'une suspension involontaire celui du pouvoir d'associer des parties du corps pour sortir ce corps de la présence comme la danse en revisite l'origine...







Thierry Texedre, le 3 juillet 2014.