Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
dimanche 25 août 2013
Cloque
Chisme chose
échouée du
tout ténu et
transit tant que
la vie tourne
tout émue
d'avaler ses
élisions en
vrilles des mots
interdits entre
dans ce sas sac
à chose choc
des mots dits
sans fin sans
y voir la moindre
contamination
arque bouté pour
être lancé
lassé et fou du
coup d'après
partout où le
tour de la tête
pense son
milieu mimé
en cloque ouaté.
Thierry Texedre, le 25 août 2013.
Station V
Suintement de la peau en figures apocryphes altération du dire qui coule en une source et vers tant de facettes touchées par l'apothéose du sens celui commun foudroyant le corps atterré pour les ans et ces ans anthropologiques un jour un peut blême lever et se relever soit ce corps dédié à l'infini comme si cet infini ne se résolvait qu'au firmament le corps dressé devient chaque sujet dans une création de la chair revisitée à chaque mort abrégée par tant de souffrance tant d'éclats forcés par le souffle qui s'évertue à parler ce dire impitoyable et vient relever ce dire depuis l'origine de l'homme de sa poussée vers ce que l'amour a du redressement l'amour du corps écoutant une voix celle de ce cœur impétueux qui force les lois scélérates de la mort pour louer celles de l'éternité qui traverse l'âme reconnaissable à travers toutes celles terrestres dans la mortalité révélée du corps impensé dans la reproduction de l'homme famélique que la faim subjuguée de l'autre aimé emporte par l'esprit suspendu et l'étreinte qui le noue pour reprendre par la force retrouvée le chemin de la vie sourdement la vie passe à travers les plis de cette peau creusée en sillons qui s'entrecroisent pour pénétrer la chair l'éclairer puis l'ignorer.
Thierry Texedre, le 25 août 2013.
vendredi 23 août 2013
Station IV
En face de tous côtés se mirent les outrances statufiées de la vue les sous une pluie de mots gangrenés orage immensément tapi dans l'esprit de l'homme inventé dans l'infiniment grand univers halluciné qui commence par la naissance mère de la douloureuse naissance qui se montre dans ce cri ulcéré du temps de l'homme né pour immortaliser la matière mortifiée squelette encore indéfini du corps intelligent de face et omniprésent depuis cette lumière qui inonde une multitude née du fond tragique d'un sang qui coule dans les veines pédoncule qui pousse en sanglots dans les chairs affolées trou du dire qui s'effondre devant la mère aux prises avec une immense plainte que d'autres langues lui ont attribuée pour dire l'amour l’œil se vautre pour ne pas enterrer la mort juste le temps de mettre la mémoire au pied de la lettre lecture de cette nativité à rebours vers la mort née avant l'esprit mère de la langue intelligible ne vois-tu pas ce face à face qui sort du ton corps celui entre l'avant et l'après du dire en langage par l'autre étant déjà là pour fuir l'enfantement.
Thierry Texedre, le 23 août 2013.
jeudi 22 août 2013
Station II, III
Station II
Dans quelle souffrance force la vie toute la vie d'un sens insensé qui traverse le corps de douleur de la vie jailli de ces tourments qui règnent en maîtres sur ces lieux insoumis de l'existence voilà que se règle cette échéance soudainement pour tarauder le corps élu le corps de chair chassé de ces hiératiques enfournements dans la terre caverneuse du sexe gonflé par tant de sang versé on avance vers quel sens si ce ciel escamoté vrille vers l’œil grand ouvert quadrille de la peau touchée en une profonde satiété du souffle tuméfié par l'air de la libre infestation de la mort tout se glisse s'essuie sur la peau arrachée par le poids des ans reconnu en imitation en répétition en fracassantes dérives du temps vers son passé encore le lieu de l'impunité un coup du sort ça parle du temps pressé mais ce souffre-douleur n'est-il pas la chair qui commence la vie la contient pour l'infini et l'ignorer dans un éclatement temporel définit en termes infectieux infestation du dedans devenu le cloaque vénéré du désir inassouvi de l'homme s'il vit de la vue debout et qu'il n'en finit pas de taire cette crémation de la douleur inventée pour faire disparaître la mort de cette mémoire mêlée.
Station III
Selon les dires on touche au risque d'élire la reconnaissance celle qui tient lieu de désir et d'infraction de respiration sur l'avant du corps celui nu celui de l’apothéose du rêve qui traverse l'homme à terre ténu transe tranchante révolte du corps de souffrance qui s'achève dans d'impossibles jubilations de la dépossession l'étrangeté jaillissante de la chair martyrisée et vautrée dans d'inexpugnables fautes et ces concupiscentes altérités voilà bien là le destin improbable du corps sans fin du corps qui jouit quand le corps devient diffus et la mémoire impotente parce que impropre à mettre le drame humain en marge c'est la monstruosité de ce rêve qui fractionne la vie pour que ce corps tombé se relève rencontrant sa dignité par cette verticalité obsolète mais touchant au sublime la grande famine qu'un corps peut serait celle d'oublier ce rêve pour céder aux dérives de ce paganisme antédiluvien joie de la procréation qui tire à sa fin dans l'élan de ce corps en mal de bien partout où il apparaît figure de la mémoire quel gouffre vient au-devant des mots interdits par l'esprit qui souffle sur cet ombilic pour longtemps encore privé des images nourriture en tempête de ces coups assénés par tant de drogues sorties des illuminations du tort de ce corps défait de la mémoire.
Thierry Texedre, le 21 août 2013.
vendredi 16 août 2013
Station I
Station debout verticalité opposée au rapt de la mémoire en surimpression la clôture du temps se met à trembler vaciller vermiculaire impression sur l’œil éteint la mémoire s'étend infinitésimale comme si la vie en dépendait on se retire du cri déchargé décharné pour contempler le grand pourrissement de la chair forclusion qui va se taire laissant s'installer les mots isolés en grappes asséchées désert de l'aridité vasculaire trempée par l'implosion de la parole en grammes irréels de la vie renvoyée aux deux coins asymétriques du temps et de la suspension respiratoire on trempe sa chair dans un coin pour jouir et on remplit de matière bombardée la peinture qui éructe à trop lisser la parole en représentation la fin de l'homme c'est celle de la représentation qui se laisse prendre dans les filets du format via l’œil éclot grand ouvert devant ce vertige de l'impuissance à rompre avec le temps inadmissible du présent de biais dérive reliquat dépression du corps à découvert et nu la vie ventre à terre se gonfle pour démontrer que ce qui pèse n'est pas la pesanteur mais bien l'action d'élucider le verbe en parole en détraction de ce sens insensible de la parole coexistante au souffle de vie ventricules volcaniques voix voilée.
Thierry Texedre, le 16 août 2013.
dimanche 11 août 2013
Evasion évanouie
Que s'évade le Rien
poussé par tant de
soumission avant la
fin de quelle outrance
de quel sang coulée
depuis les cimes élues
avorter ces quelques
chants inaudibles ou
rencontrer la folle
errance rhapsodie du
temps dénaturé avant
que ne sombre le lent
discours sur le vent
de vérité vertigineuse
vénielle vérité disparue
sous les coups durs
durant la grande folie
de naître homme en
dansant sous quelque
rite funéraire fulminant.
Thierry Texedre, le 11 août 2013.
sur Fratres d'Arvo Pärt
mercredi 7 août 2013
Du corps discontinu
La peinture serait la grande rivale du rêve.
Rythmes effrénés de la démence verbale coagulée au rythme cardiaque: la seule méta-signifiance qui dérange l’œil serait-elle lié au cœur battant de la nausée de l’œil qui boite à trop y croire? Chrono-signifiance infinie du cours des choses, indice de la fin provisoire du sens verbal; copulation vers sa destinée, sa cessation serait-elle la clôture indéfendable contre laquelle tout sujet manquerait de s'élever? Le sujet est taraudé, on le tripote pour mettre en avant sa chair, y lire les mots-cils (battements, scansion) dépourvus de ce sang prêt à remonter (d'un coup tel ce coup de sang qui frôle le temporal accès au verbe): ça rend compte d'une dérive là où ce verbe «rend l'âme», à trop recevoir d'informations, et ce dans une dissolution des sens (même de ceux dont on prétend qu'ils souffrent d'apparente exactitude avec les zones érogènes pour le moins hérétiques), voilà cette clarification qui tombe du ciel, tromperie sur l'objet de son délire, «doublé» par une représentation hachée, en suspension dans l'indécente maternité de l'écriture qui accouchera. Et ce, malgré un trop-plein d'amour envahi par ces pulsions en pluies incessantes qui vont inonder tout le corps d'élection qui sera happé par tant de mots avortés! On entend au loin ces songes qui répètent inlassablement l'impossible réseau des mots liés: vertige du non-sens, vomissement de l'improbable. Compulsive lecture préfigurant alors la venue d'une autre syntaxe pour en finir avec le psychodrame du transfert [corps-écriture-chair] couché en substance aux côtés de l'autre [infini-un-hétérogène] pour renverser l'idée dévorante de penser en jeu du temps avec le corps «déplié/délié». Voyez la suite sous les bons auspices de la tétraplégie du verbe qui redouble d'intérêt pour ce corps cavité= corps matière. Ce serait donc par là que passerait cet opuscule, dans l'éther du passé et les particules du présent (réactif en cela au futur impossible puisque réel au présent). Un présent sous-cutané transverbal pour le coup, dans un tremblement mélodieux d'une musique d'un temps écrit au présent pour une écoute du corps indéfini au futur; mirage hélas d'une composition encore dramatique de l'écriture qui court elle, à perpétuité. Â côté, on reste de marbre, on laisse passer son chemin, on attend, on oublie vite, la mémoire vous a joué un tour de passe- passe. On «croit» parce que le temps présenté ici comme «verbe» n'a de poids que celui d'avoir été respiré et vidé de cet air irresponsable parce qu'exercé sous pression; il serait douloureusement expédié par trop de «fond» dans les ténèbres du grand Néant. Le temps presse, il faut compacter. C'est le rêve de l'insoupçonné qui vient happer l'aphasie du réel sur ce vécu défait (on «croit» là ou le rêve continue à transgresser le réel). L'homme chasse encore parce que le rêve se plante sur sa route comme ouvert/fermé devant l'imaginaire fondu du futur. Quelle [pression-répression-dépression] du temps taraudé par l’œil béant? Quel océan tient le court rapprochement de la vie, depuis une mort prévue cellulaire et inconsciente?
Thierry Texedre, le 7 août 2013.
samedi 3 août 2013
Là ou rien
Trappe
de la
strophe
esbroufe
et tout
tente
en tête
une fois
de lire
mémoire
recluse
en plis
froissés
esprit
mal
obligé
devant
l'espace
encore
libre du
dedans
deviné
assit
devant
cette
ombre
inventée
du temps
racoleur
on y
tombe
dans
la mêlée
de ces
songes
enkystés
partout
de ce
Tout
totémique
placé
là
comme
la vie
se dit
là
Thierry Texedre, le 4 août 2013.
Catatonie
Éclair
depuis l'au-delà
faramineuse
distorsion
qui
se vautre ventre à
terre
ténue tentative de
déhanchement
du temps
dramatique
qui se frotte
au
ventre de la terre qui
pleure
en une multitude
de
gouttes acides monts
assoupis
par tant de lois
insupportées
partout sont
les
corps marchant nus en
nuées
frappées le nombre
jaillit
de nulle part pour
l'éternité
révélée danse
cinglante
qui force la vie
partout
où sont nés les
atermoiements
de l'esprit
unifié
de l'homme oculaire
monté
en parasite applaudi
divinement
tatoué de cette
mémoire
montrée en tête
à
queue pour vomir la nuit
du
corps debout au début.
Thierry
Texedre, le 3 août 2013.
jeudi 1 août 2013
Plein de peine
Pleine
lune pour
ce
sacré récit
duquel
s'évade
la
polémique
la
rencontre
entre
ce coup
du
sort et la
vieille
farce du
temps
saccadé
en
dansant la
fantaisie
du rire
qui
sombre dans
d'atroces
grimaces
somptueuses
Plein
champ du
cou
tendu vers
cet
étrange
autisme
en
infraction
vers
quelle
autonomie
ce
corps va
en
s'essoufflant
en
s'esclaffant
par
d'amples
efforts
des bras
tendus
en l'air
de
l'air distingué
en
attendant
Thierry
Texedre, le 1 août 2013.
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