jeudi 20 décembre 2018

Conciliabule



























Anonyme (début du XVIIe siècle) /Rouleau de peinture érotique (shunga). Encre de Chine, couleurs, et poudre d’or et d’argent sur papier, avec application de feuille d’or et d’argent.
Tiré d’une série de douze rencontres érotiques. Un homme d’âge mûr et une jeune femme sont étroitement enlacés. À droite, une autre femme ajuste la couverture qui recouvre en partie le corps des amants.  


Conciliabule

Traduit par l’art poussé
au pire l’exténuer
le regarder l’air nonchalant
le repousser l’éviter
partout où sortent des cris
éradiquer le retour
la ponctualité du désir
l’immortel désert
qui tranche et trousse
la peur d’une peau
qui sort partout
en partance vers
ces insidieuses défaites
de décerner d’envelopper
la caresse du sable
enfoncé dans l’abîme
irrésolu de la chair
en rondeurs des seins
sur l’esprit démesuré
on s’embrase par les cils
léchés de l’œil étreint.


Thierry Texedre, le 20 décembre 2018.