dimanche 16 février 2014

Le temps réel





Tout autour dieu le lieu
s'évanouit altérité d'une
insolente reconnaissance
de l'être pan pantomime
de l'usurpateur seul au
milieu de nul part rusé
et malin dans une poésie
immuable de l'écartèlement
de la lettre trop ici pour
n'en pas s'évader ni louer
ledit lieu d'exister pieds
et mains liées l'avalanche
dans l'impressionnant lit
du très grand risque de
vivre de vibrer et de jouir
du temps inventé mensonge
que cette déclinaison de
la dérive des mots illusions
on tire sur tout ce qui sue
du suintement verbal rivé
au cou par la cavité buccale
c'est un couac que ce corps
sème courant depuis l'or
ordonné d'une somme
athéologique giclant de
partout de ces orifices-ci
jetés en pâture pêle-mêle
là-haut au plus haut lieu
de l'avorton né pour filer
droit dans un joint calé
jet jaillissement exubérant
de l'apocalypse racorni
de ce dit d'yeux dépense
pensée pour enfiler le lieu-dit
du dire depuis la puissance
infinie de l'excitation sordide
râle repéré sous les pleurs
de la peau cadavérique
ensevelie et en couches
matière monstrueuse qui
file vite prise pour le temps
du lieu ici lamentable raison
cacophonique de la fin
des temps voir enfin en
finir avec le jugement
de devenir le lieu de dieu
dans la danse de l'indice
qui sied au pouvoir de
dresser la dernière orgie
clouée au début du dire
cadre de la descente
aux enfers enfin à trop
dépasser de bander vers
le désert en l'air de l'air
libre braquant sur ses
filles pubis livré au pire
le gland malotru depuis
que ce beau rivage qui
plaît à l’œil hystérique
est borné mais voici
par ces couleurs agacées
gracieux et orgasmique
le lieu plaqué sur la croix
d'un temps réel rideau.



Thierry Texedre, le 16 février 2014.