jeudi 25 juin 2015

Douleurs







Douleurs

Flaque d'ouverture
coagulée en tintements
crépusculaires de ces
songes altérés en deux
drames diurne et nocturne
incidence de la jouissance
qui tombe sur le souffle
déconvenue en coupe
du corps en muscles
asphyxiés depuis ce coup
de chaud qui vole au
dessus de l'exclusion
de la respiration là le sang
coule lourd et épais
épicentre du commencement
de la vie pour mettre ce
dépérissement en marche
lignes dans la flaque
dessinées à même l'enfer
de l'enfermement de la chair
piquée sur l'os par un
malheur malaise de l’œil
qui force l'irréel à toucher
la mort par l'incendie
la fièvre par la marche
du temps insoumis et
taraudé depuis ce socle
matière de l'infanticide
vertigineux pour ne pas
naître dans la souffrance.


Thierry Texedre, le 25 juin 2015.







dimanche 21 juin 2015

Polyphonie des corps














Polyphonie des corps

Coupé du seul renversement qui vaut au risque de vivre l'extermination du corps commence avec ce soc social hypertrophié par cette consommation effrénée dont se repassent les blocs dérivants de la pensée voilà ce risque insupportable d'exister avant d'entendre le dire marteler l'ivresse d'un paradis de la jouissance immodérée pour l'immortalité délicieuse réalité en songe dépassé vu l'exclusion du règne animal entrain d'en finir avec cette peinture gisant aux pieds de la dépense sous quel règne sous quelle réoccupation sous l'érection qui laisse pleuvoir ce suc délicieux de l’arrogance du coït ininterrompu sons à l'infini dans un chaos vertébral ridicule et inintelligible voilà la naissance sans cesse remise à niveau de l'enfantement criée pour ne plus laisser à la vue du né ce néant nécrophage nanti de la voracité d'un dieu de l'interminable renvoyer dieu au risque de le voir revenir en écho boomerang de l'inachèvement de l'humanité dans sa quête d'improvisation cornélienne la pensée n'a pas encore donné sa vraie quintessence elle reste encore au stade préambulaire de la conscience cogitation du divin torse partout rendu à l'inconscient pour ne pas faire de la folie le meurtre institutionnel de la foi lentement un régime d'autodestruction commence à tarauder un corps pour l'entendre plainte d'une musique dont les instruments sont l'intérieur chair involontaire de l'intérieur chair qui touche à l'os pour marteler l'exacte vibration de la caisse qui résonne répétition jusqu'au silence qui rencontre la signifiance de l'os celle mammifère coupe de l'os pour inventer l'arme de l'expiation de la peur d'exister rite pour conjurer le sort pour sortir de cette caverne et passer au stade peinture en retour début de l’œil comme entité du temps et de la mesure pourrissement du corps dans sa couleur pour mettre du lien pour lier les corps dans la langue polysémie du jet en matriarcat le temps déconnecte le corps en une pluralité des voix guerre pour la délivrance de ces idoles qui poussent au cloaque la chasse vers d'autres lamentations vestige de l'ombre collée au corps en songes pressés d'exorciser le viol et la décapitation le sang qui abreuve les gorges profondes de l'origine érotique hédonisme avant l’horrible démantèlement dont l'un prendra corps dans les monothéismes de la barbarie textuelle du sacré résonance jusqu'à aujourd'hui indice qui laisse passer l'art sur la mort de dieu virtuelle incision dans la cogitation du qui séquence le croyant et le laïque volupté du dire trop exposé à la conscience versée sur les sciences à cause de l'occultation du vivant là est le nœud de notre futur dont on mesure les effets sur la vie lutte qui fragmente les molécules des corps en germination atomes de la vibration des couleurs dans le blanc.




Thierry Texedre, le 21 juin 2015.  




    

samedi 20 juin 2015

Prière






Prière

Sur la sainte croix
chassé de mes veines
hérétiques me voilà
pauvre sans voix où
demeure de la vie
passée ce corps jeté au
pinacle du temps
venu de la démesure
la lecture aveugle
ce sang coulé où
cette chair insupporte
dans quelle douloureuse
impertinence la parole
puise dans cette mort
pour avoir aimé
amour du très haut
pouvoir du verbe
d’exhausser comme chair
de la chair l'unique
amour pour le père
qui m'approche de la
vie éternelle dont on
peut croire par la
résurrection cette joie 
de l'entendement depuis 
la vierge qui l'enfante.




Thierry Texedre, le 20 juin 2015.





mardi 16 juin 2015

Le visage initial



1

Frontal éclatement
du corps sur le sens
inaudible d'un collage
entre deux extrêmes
ténus au début et gros
en jeux inassouvis
avant l'extinction de
l'espèce viscérale
imprimée dans la parole
pulsions et étreintes
du chant chaotique
encore occupé à scruter
les ombres du dire
inapproprié par sa
tentative à régler la
convulsive étreinte
entre deux êtres initiés
visite de face pour voir
cette autre concordance
celle qui plie l'identique

2

clapotis de l'étreinte
vulgaire qui hante le
visage qui passe son temps
à faire voir la face retournée
et cachée en plis délicats
grillage qui marque marche
vers la fin du corps martelé
depuis l'origine ordonnée
de l'espèce espace entrain
de montrer ce bleu soluble
dans la sombre mémoire
à rebours des cris du début
où le souffle naît de la
peur de répéter sans
l'eau virale volatil du sang
ventru au moment de la fin
et évadé quand l'écriture
est prête à sortir du fond

3

sortir de ce sac endormi
d'espérer s'écarter du sens
par la vulgaire impuissance
du sacré pour rencontrer
la chair qui rend corps l'esprit
le délictueux désir inassouvi
ira tomber sur nos têtes
émaciées par le partir qui
frôle la grande puissance
de la mort sur l'âme lisse
et assise le temps d'écouter
cet air pâle qui balbutie
le visage caressé par
l'origine convulsive de
cette descente en vers
le corps trop amoureux
vomit l'envers du visage
passé par l'insoumission.



Thierry Texedre, le 16 juin 2015.






vendredi 12 juin 2015

Éthers





Éthers

Là est le fiasco le grand retournement des voix sur l'immensité de la marée humaine par cet incessant jaillissement de l'information en continu terreau insupportable du silence qui s'inverse proportionnellement à l'attraction de l'information plongée dans l'oubli mémoire de l'incertain et de l'attirance pour ce jeu qui consiste à remplir un réservoir mémoire à venir cogitation impossible par un trop-plein débordement sortie par ces orifices chair répugnée des mots sans fin d'une poussée depuis les sphincters atterrés et la gorge jusqu'à prononcer des onomatopées et dérégler ces outrances les bruits de la fornication des mots par ce trou maudit ce lieu improvisé du silence ondulant depuis un corps imposé comme pure rencontre avec l'impossible vide qui absorbe projette écrase et tasse les mots en lectures inadéquates yeux injectés par la projection sans fin du film attractif pour les sens sensuels seul perturbation de l'image par l'ultime dépassement du texte clôturé analytique fanfaronnade de l'éclatement calligraphique en un unique trait de pinceau jusqu'à ce format inventé frontalement profondeur de la perspective pour plus d'exactitude dans l'extase dans la danse avec la vérité qui veut sortir des textes sacrés vols déstructurés avant l'incomplète expérience de la conscience invitée à rencontrer ce sujet figure de l'interdit du dire à trop se jeter dans la musique qui fragmente le sens devenu collectif flux humain chaos tentaculaire qui illumine la nuit pour éteindre les étoiles du ciel étendu rayonnant de ses trous obscurs par delà la voie lactée.




Thierry Texedre, le 12 juin 2015

mardi 2 juin 2015

De cet au-delà du corps objecté








De cet au-delà du corps objecté

Tout près de ce col insidieux, se voile la face, se reconnaît invulnérable misère, devant ce risque assuré d'aller au paradis. Robuste et renégat, le vertige insiste, volubile et irréfléchi. Rencontre insupportable avec ce supplice d'avant, sur quoi se risque la volupté de cette chair intérieure, se risquant à laisser passer un peu de temps pour aller chercher l'immanence, l'instant zéro, ce vol au dessus des sphères de la signifiance encensée. Les sens en avant l'ombre se replie pour laisser entrer la grande foi, lumière de l'inviolée, de l'apothéose du coït inassouvi de la vie entrain de naître... Rives de la commémoration de ce saint siège d'où sortiront ces gènes de l'extrême onction, voix de la vie nouvelle irradiée par l'immensité du désir d'enfanter. Comble extrême qui incombe au désir des sens, voilà une danse des mains sur la peau lisse, et sensuelle, entendement des deux êtres qui s'étreignent dans d'infimes soubresauts des corps encensés. De quelle nudité vient s'emparer l'effondrement de la raison devant ces spasmes visitant les lieux troués de la chair insupportée ?...




Thierry Texedre, le 2 juin 2015.