vendredi 31 janvier 2014

L'osmose ponctuée des sens











Claque écourtée juste ce qu'il faut de douleur pour ne pas entendre le cétacé se plaindre en pomme cuite de l'abjection verbale le tour est joué juste pour voir si la glotte frémit à l'entendement des sons de l'imperceptible on se traque on s'épie on s'évade du cloaque de la damnation de ces délicieux délires dont on sait maintenant qu'ils forcent le dire dicté depuis le commencement en tam-tam postnatal
joué en fêtes galantes sur un air qui remplit les ténèbres encore trop loin pour être source de désir duquel on s'émancipe en s'éloignant de ses articulations pesantes et grandissantes dans l'expansion de l'univers l'invétéré et circonscrit terrain encore trop plat pour prendre la forme d'une roue terre terrible car elle fait courir le temps après l'être inexistant jusqu'à faire croire que l'existence deviendrait l'être irréprochable de ce savant mélange entre matière et corps os prédestiné à la pesanteur des corps couverts par leur peau qui peine à s'expatrier alors que la mort vient stopper l'élan de la ligne encore rouge au bout jeté en pâture à l'horizon indiscret qui tord l’œil du malin pour lui faire voir les couleurs afin de les dissocier dans l'indiscutable tension du verbe arraché au nom né de la guerre incessante entre ces têtes exhortées à décapiter celles qui vous nouent au nombre du sujet assujetti au désert vide qui fait croire que de remplir les cases sert à éloigner la frayeur nocturne attention au risque de terminer à trop s'essayer à la visibilité des masses de lecture d'aller plus avant là où se frayer un chemin dans les fils mêlés dans l'étreinte des mots sera d'un grand courage peut-être pour croire qu'on y trouvera à un moment précis quelque chose d'expiatoire en imprimant par là l'exquise volte-face qui fourmille entre vos doigts avoir envie d'extraire l'immanence de la chair en creusant dans la plaie jusqu'à rencontrer l'âme recouverte du sang impur du cœur encore combattant le temps de la découverte découpe hachée assèchement de la paie avant de recoudre pour cacher l'âme découverte en secret le sujet arbore les monts et les vallées pour les déplacer les remettre en sens martelés poussés tassés aplatis jusqu'au ventre terre d'un jeu court-circuité par l'agression qu'une jouissance opère offrant en pâture une chair le jambon tranché de l'épaisseur cuisante de la cuisse de Jupiter rose et bien trempée aplatie près de l'antre de l'autre qui pèse à déféquer entre les aspérités du cul mal placé visant la place d'honneur qui lui est dû dans une grande disjonction des membres jambes écartées debout juste ce qu'il faut pour serrer les bouts extrémités insoupçonnées du délire qui commence au sommet tête baissée pour voir la forteresse entrain de se construire le vertige clapote cloué il semble peu maîtriser la comédie qui fait trembler les sons du corps absous pour l'éternité à évacuer ces nourritures terrestres de haut en bas.





Thierry Texedre, le 31 janvier 2014.         

mercredi 29 janvier 2014

La mort maso









Court circuit le vent souffle
devant ces électriques jets
jetés en pâture aux cris si
incantatoires voilà l'art de
s'envoler vers les cieux oh
esprit envoûtant que reste
t-il de ta chasse charriée par
les ans jusqu'au rivage léger
de ces nuages insolents du
monstre terre absorbant du
clou de ce théâtre atomique
la parole acéphale de l'art
à l'article de la mort maso

Giflé par la mort mauvaise
l'art s'étire se retire s'évade
du regard incessant martyre
forcé par la douleur du sort
indigne de la vibration nasale
qui raccorde ce cerveau au
bas en saignements putain
de parole poussant jusqu'au
cri inviolé un restant de sens
sans s'en faire pourvu que
la loi n'invite plus ce corps
couvert des coups du fouet
farfadet dans une farandole



Thierry Texedre, le 29 janvier 2014.







Un compositeur Raffaele Grimaldi
















mardi 28 janvier 2014

L'artifice des ténèbres









En si bon chemin
on croit et on sent
ce qui nous fait
être comme suer
l'air de la création
de cette chair née
d'avoir commencé
à respirer l'atome
infini de la langue
des mots agacés
par la mort qui se
tient devant l’œil
ulcéré dans l'ultime
loi de nos rêves en
soutien au coma de
la conscience dorée
encore l'affaire d'où
s'esclaffe le grand
cri de la folie que
cette fois croyance
et intellection vont
soulever question
d'appartenance à
ce risque d’attenter
à la vie de cette
disgracieuse peau
sulfatée au milieu
des corps encordés
et noués du nœud
de l'infini voilà bien
qu'il nous énumère
ce nombre insolent
qui tue l'homme
pour avoir compté
depuis ce point-ci
ces pores-là aussi
ceux au plus haut
point résurrection
passée du futur de
la mort qui fulmine
des organes ôtés
c'est de nos voix
que fuit par la
bouche ouverte
le sang insignifiant
voilà la fin de ce
feu intérieur qui
court après le temps
à découvert guerre
improvisée des sons
aujourd'hui c'est ici
le régime que l'art
doit cerner pour
créer le dehors des
lois insidieuses qui
nous concernent
le feu tel un artifice
éclate en sanglots
au sortir des ténèbres.




Thierry Texedre, le 28 janvier 2014.








lundi 27 janvier 2014

L'éclair du temps











Qu'y a t-il
à se risquer
au souffle
sinon
d'amorcer une
courte entrave
de l'exactitude
par l'érosion du
son
jusqu'au petit
matin
c'est du réel
de la peau
que se risquent
les plis dans la
sourde abstraction
des mots applaudis
par le commencement
in vitro
de l'ignorance
insupportable du
désir inoculé par
la mort
de celles
monstrueuses
et moribondes
puisqu'elle descend
de cette insatiable
vérité des mots
mêlés à l’œil malin
de l'apocalypse
qui soudain vient
s'étaler au milieu
de l'érotique
caresse du sexe
cadavérique
entrain de sucer
la gourmande
et grandiose
depuis ces tétons
agacés d'avoir
à allaiter le lit
fringuant du soupir
mal formé voilà bien
l'origine du monde
l'arthrose
la joyeuse
qui se tient
debout les jambes
écartées en train
d'essayer d'appuyer
ses mains si lascives
sur un ventre
ausculté
l'éclair d'un temps
qui fornique
là la tempête
fait rage à
trop rencontrer
puis rentrer et
ressortir de
ces affres
les bâtons ils sont
taillés sur mesure
avec tant de
délicatesse et
de coups au fond
enfoncé de l'étreinte
de l'échappement
infini des deux corps
assaillis.




Thierry Texedre, le 27 janvier 2014.



lundi 20 janvier 2014

Tohu-bohu






Vrille du temps
secoué par
l'antre du son
en rétréci sifflet
de l'instrument
vocal qui voit
passer depuis la
grande trachée
en tranche
coupée du monde
de la volupté de
la transparente
tentation de
la palpation
asservie vers ce
risque d'aimer
des paroles bues
secousses de
la voltige hautaine
du cœur meurtri
tempête en tête
de ces voix
qui sommeillent
en soi ça sent
bon l'aspersion
depuis l'origine
de nos batailles
jusqu'à ce jour
brandies par
l'ombre du destin
agité de ces
corps il se vautre
en couches sans
vie aucune
le sang à portée
des étoiles qui en
points infinis
semble briller
d'un feu têtu
pourquoi s'élève-
t-il en charniers
festoyant pour
s'envelopper
dans cette onde
de l'air altéré
on naît d'un corps
épuisé dans l'autre
vie de rien de l'âme
dépliée draguant
la mémoire d'ici.









Thierry Texedre, le 20 janvier 2014.






samedi 4 janvier 2014

Trois études retenues d'après un souffle







Entre les espaces encore libres de l'écoute, la musique libérerait comme
une insoutenable existence de l'immanence d'une image triple, dépliée
en intensité de lecture dont les panneaux s'extrairaient en peintre d'un
assujettissement au souffle ricanant de toutes ses exclusions en dire.



Trois études retenues d'après un souffle

Ricanements irrationnels du corps cloué sur sa chaise
en deux temps rictus en coin sur une lèvre grossie
rose pourpre le regard s'abat sur l'ouverture de l'envie
d'extraction du sol dessous pour penché en avant vanter
cet Esprit médian qui s'en sort éventé et grisé par l'air
autour mimé par l'orange glacé l'incarnation du carnassier.

Grimaçant le cou long au dessus de deux échasses debout
l’Antigone les yeux couverts d'un linge blanc en aveugle
se retourne vers l'image essoufflée en croix de l'incarnation
depuis le siège émérite de l'absolu de la reproduction née
telle une farce au milieu de l'orange aurifique l'air d’airain
carte sur table bas instincts de l'utérin et de l’apocalypse.

Grande ouverture incantatoire de l'intérieur festif du gosier
allongé en pointant la sortie du langage désuet par le cri
en un lieu celui de l'apprivoisé mammifère sorti de l'Un
vie austère du fond lumineux de la béance bipède devenue
la parole inassouvie échappant au risque orageux grisé de
la mémoire vénielle depuis les deux bras écartés du Souffle.





D'après Trois études de personnages au pied d'une Crucifixion,1944 de Francis Bacon



Thierry Texedre, le 4 janvier 2014. 






vendredi 3 janvier 2014

Indécence crépusculaire 2








Fouillant la véracité du dessous des chose
femelle singeant l'homme debout de dos
pour l'émasculer en terre sainte le rire fin
de la claire voix qui en sort sinueuse et tue
après le pic engoncé pour ressortir luisant
tellurique apothéose du désir assoupi dieu
que l'amant traîne à trop s'y prêter riante
scène apoplectique d'un genre cétacé cru
croyant bien faire le nez en accordéon dans
le cul bien placé pour jeter un autre regard
depuis l'inquisition du temps indécent aveu
invitant à l'extase pour chasser ces démons
improvisés l'expulsion du jouir en jeu jeté
par un hasard démené de tous ses membres
à bout de souffle ce hic tait la frayeur devant
l'exquis pénis insufflé au rythme de l'oubli.




Thierry Texedre, le 3 janvier 2014.
   

Indécence crépusculaire 1









Belle convoitise que cette intime femelle
rencontrée dans l'essoufflement des artères
oublié ce sacré corps dénaturé du mâle
martyrisé par trop de musique en violons
damnés partout où l'écoute enrage l’œil
asservi et traumatisé d'amour pour l'ambre
austère d'un tableau accouché de toutes ses
couleurs pures du côté vif de la nature morte
attentif au jet meurtrier qui descend depuis
l'origine de ces atermoiements sans fin
commençant par les plus purs attouchements
qui soient en rémission de tous les péchés
du monde depuis ce qu'une peau caressée
a de divine éruption couchée sur le ventre
de la terre providentielle couche ignominieuse
que des sens indécents vont tenter d'exalter.





Thierry Texedre, le 3 janvier 2014.





jeudi 2 janvier 2014

Le sarcophage de l'indécence









Voilà que s'éveille la vieille peau
rétrécie par les ans à trop renâcler
sue la fatigue du corps marteau
musique qui tape aux tympans et
au visage affadi par les rides au
milieu de la défunte erreur ratée
du jour d'après opéré à l'aube au
bout du chemin du temps dépassé
quelle peau mastiquée par le beau
le ténébreux esprit vous a poussé
dans les retranchements du salaud
désir découpé du corps c'est assez
déconcertant de se voir tout en haut
depuis l'au-delà inventé pour oser
mourir malgré la vie éternelle très tôt
repassée comme le linge seul éludé
par les plis lisses en nœud du né oh
que ce couvert remis bien enfermé
semble indécent quand vient l'assaut
de la terre qui fouille l'herbe volée
du cœur assassin par les couteaux
de ces maîtres fous à lier et alloués
au temps puissant du fond de l'eau
qui va emporter tout l'air respiré.




Thierry Texedre, le 2 janvier 2014.