mardi 24 juillet 2007

la folie entre enfin dans la mort que la peinture traverse, AUTRE/SUJET 14 / 14















le triomphe de la mort,1562 Pieter Bruegel l'Ancien, 117 x 162 cm



Autre/Sujet - 14


L'éloignement du sujet et de l'autre
va créer une autre projection du site
de la pensée prise dans l'aire picturale
d'une peinture de la subjectivité
d'une peinture qui avalerait toute
identité au profit d'une stratification
du nouveau sujet dans un espace
qui va du rupestre à l'abstraction
chromatique via la peinture analytique
de Devade la renaissance italienne
à travers Picasso via Cane et
ainsi de suite selon un travail
encore à découvrir dans les plis de
Deleuze la pratique du sujet parlant dans
une impossible détermination d'une
forme finie de l'être de l'humanité
encore à son autre terrain probable
d'une impossible divination soit
d'une possible approche du désir
à travers les couleurs la matière
de la posture du cadre humain
si le sujet est résurrectionnel
l'autre n'en est pas moins soumis
au même régime donnant au
corps sa consistance le volume
de tout pensant d'une pensée liée
au va-et-vient du sujet à l'autre
du corps à la chair de la matière au
dire projection sans dessus dessous
de la forme altérée de l'art grec
si la peinture travaille le corps
en revanche celle-ci ne peut résoudre
l'énigme du pensant livré à l'Unique
livré au Vide comme seul concept
permettant l'introduction du résurrectionnel
dans la surface du jeu pictural
l'affaire du social ne vient laisser
sa trace que plus tard quand
la loi de ce clivage aura donné corps
au dire d'un dire tout aussi séparé
du corps qu'aujourd'hui la peinture
est séparée du religieux
nous entrons alors dans une
temporalité du lieu pictural
qu'aucun sujet n'aura de cesse
d'annuler de dilapider pour n'entendre
que l'hystérie de l'autre et son fou
la folie entre enfin dans la mort
que la peinture traverse.

Thierry Texedre, juillet 2007.


"Ce sont les organes qui meurent, pas la vie."Gilles Deleuze

Atteint d'une grave maladie respiratoire Gilles Deleuze
(1925-1995) s'est suicidé le 4 novembre 1995.

la scription comme révolution, AUTRE/SUJET - 13 / 14




















l'écrivain,19 x 32 cm Mathilda De Carpentry




Autre/Sujet - 13



Dans quelle division de l'être
se souvient le sujet pour parler
et quelle affaire doit-il prendre
au sérieux pour l'isoler le rendre
indépendant sinon une affaire de
corporéité où la chair n'a que faire
du dire sinon de lui substituer
les organes marque de son
indépendance de sa verticalité
comme indécence course de
l'animalité recouvrement du site
de l'autre du délire pulsionnel
d'une division du sujet ou son
insoutenable position face au
parlé par le simple fait qu'il
ne tient que de n'avoir jamais
aucune position tenable tant
que dure le dire tant que la peinture
vient excéder la vue une autre
approche du problème que pose la
fixité de l'être parlant dans un
cadre social constitutif de la
société humaine lovée dans l'infini
sinon que c'est l'être qui est divisé
pour mieux parler de se sortir
d'une subjectivité dont il ne peut
extraire la conscience et même
la forme transfigurable rien à voir
donc avec l'histoire du monothéisme
cette autre loi passe par un transfert
de l'Un via le Sujet comme structure
de ce qui fait pour le moment et
qui au présent n'a pas d'existence
qui fait inconscience dans la mesure
de notre analyse verbale du champ
subjectal la résurrection est passée
par là on s'en doute dans la mesure
où l'identité est encore du ressort
du pensant faut-il penser pour
identifier le rapport de l'autre au sujet
faut-il mourir pour rendre compte
de l'architecture monumentale en train
de se mettre en place dans l'écriture
du XXIe siècle de la scription comme
révolution permanente de la subjectivité.

de la macula au centre dissout de la peinture, AUTRE/SUJET - 12 / 14






















tableau de Petra, "...au centre de ma peinture se situe le corps
humain. Je suis fascinée par ses transformations intrinsèques
et par les contraintes auquelles il doit continuellement
s'adapter...Je constate que l'oeuvre englobe le ridicule comme
le tragique, le renouveau comme la souffrance, l'espoir comme
le désespoir..."

Zone centrale de la rétine et partie la plus sensible du fond de
l'oeil, la macula assure la vision de précision, elle permet de
lire, d'écrire. C'est à cet endroit que l'acuité visuelle est
maximale.




Autre/sujet - 12


La macula fait dire au fond blanc
ouverture aveugle sur un autre site
dirigeant du doigt le plan le pli
pour entendre un fond un son
que la peur prend en écharpe peur
du son peur du vide peur du saut
sans nul doute de la pesanteur
de ce temps présent un poids qui perd
de la puissance de la jouissance
à mesure que le dire démiurge glousse
et s'installe pour libérer l'aveuglement
de la somme des couleurs comme
mémoire choc lumineux mal électrique
qui mentalement se charge pinéalement
cloué au milieu de la base du front
comme encore objet d'un désir résurrectionnel
à vouloir y entrer dans l'écriture c'est
dans l'oral dans le corps livré à l'autre
que va se jouer l'image dépendance dont la chair
n'a su dire mot productivité du faire autre versant
athéologique du corps pensant d'où tout social
reste en suspension d'où toute rive figurative
et télévisuelle reste en pointillé où la marque
n'a d'existence que balayée en filigrane
si le social ne peut être représenté en revanche
le social lit par l'oralité une autre textualité
à venir que la loi structure que la loi projette
sous forme de sens que le sujet pensant vient
fondre vient dissoudre dans la chair
que la reproduction peut à son tour soumettre
au corps pensant ici une révolution s'installe
vient se mettre en avant pour longtemps y faire
loi il et elle sortant de l'ombre où se
trouvait l'être l'animalité génétique et le corps
entouré du site programmatique du vivant
archéologie de la reproduction dont nous
n'avons encore pas résolu l'énigme de
sa division vision en deçà de la vue
que l'au-delà dérive mais structure
que le sujet ne va pas sans cela
que le son vient frapper
dans l'infinité pensante
de l'humanité gérant l'audible
encore pour longtemps
le temps de faire des générations
le lit d'échanges dissous dans
l'infiniment maculé.