Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
dimanche 15 juin 2014
vendredi 13 juin 2014
Des corps traversés
Glacé le schisme
oculaire résorbé
du tronc cadavérique
qui court partout où
l'occlusion sous les
yeux vous couvre
les paupières suintent
oh que le bel ouvrage
se draine en un blanc
héritage lueur de la
société qui classe
et se tait devant la
finesse de la mort
monstrueuse tirée
à quatre épingles
la vrille du cloaque
incessant qui vous
contraint doit pousser
sur le train arrière
pour qu'on ressorte
ces maudits mots
assoiffés de ces
délicieux délires
battus en brèche
par la musique de
dehors celle fausse
celle du dedans est
pliée et dépliée depuis
pliée et dépliée depuis
l'origine qui barbote
en s'esclaffant d'une
soudaine apparition
reliquaire puissant
de la parole inventée
de la déflagration
des corps traversés
grimaces de ces mots
masques insidieux
pour alerter l'art
drogue intestine
du front ouvert par
trop d'extraction
d'insipides couleurs
rouage de l'infini
qui commence
seulement à nous
emporter dans la
caverne du saut
ultime du saut noir
ouvert à la mémoire
hystérique du vrai
démembrement
pendu au pilori
de la conscience
entrain de gindre
entrain de rêver
à une possible
circulation des corps
en même temps et
de faire croire par
là que la parole
est ce qui vous donne
à voir ce divin lieu
de la réalité vrai
réel à trop s'en
emparer et porter
le corps dans les
eaux de l'irrespirable
et incessante vie
déposée en peinture
découpée collée
retournée du devant
dressé à-même la
suspension suspectée
par le peintre qui
en ressort au milieu
pour vous dire en
peinture ce que vous
vivez en fracturant
l'astre qui meurt
tête baissée et bien
vous revoilà au
commencement
qui s'ouvre à ces
organes étalés et
étiolés en étoiles
au firmament du
coup bienheureux.
Thierry Texedre, le 13
juin 2014.
lundi 9 juin 2014
Glissement courtois
Courtisé
le suaire pendant le long de ces jambes écarlates saisit par des
prières indignes le redressement dispendieux de ce sacré sexe pieux
de bois sec et gonflé par l'enfer du détournement d'un cerveau
craché depuis ces tombes à-venir danse de cette crémation du corps
pointé et couché humide depuis l'origine du monde montré au
regard qui gonfle par quel fléau au tour jamais invité du spectacle
devant ce dieu dédié par les ombres cernées du corps attouché
partout où le lieu délicat de la peau s'éveille à la chair
damnée du cuisant vice qui sort de partout par-delà les chastes
paroles insupportées et nues depuis un tel opéra irremplaçable
choc ancestral qui opère comme un retour sur les ondulations
rupestres du plaisir rampant dans la chair jusqu'au bloc la tête en
vrac voilà la libre litanie livrant les limbes lumineux lentement
sur la peau glacée brillante et ivre depuis les jeux de la
jouissance juste jubilation jetée en pâture au corps exhumé des
mortes livraisons de la pensée le corps en acte depuis
l'insoutenable dérision du col démembré et chaud s'éventre et
s'ouvre se couche et se resserre s'étend jusqu'au fond déflagration
du col saint et utérin sous quel ressort le gonflement du sexe
tient l'éternité entre ses mains entrant et sortant par un malin
plaisir d'exciser le désir ersatz de ce corps invité par une
troublante communion à boire le suc pernicieux du temps télescopé
ignominie que ces corps vêtus de lumière et déformés par l'onde
choquante du cuisant fracas des os par l'ostentation insupportée des
corps grimaçants.
Thierry
Texedre, le 9 juillet 2014.
dimanche 8 juin 2014
Corps en coupe d'écriture en bloc
Corps en coupe d'écriture
en bloc
Corps d'écriture outremer
encre mercantile saut dans l'indifférence du sens pourvu de
centaines de hiatus raisonnement inquiet vers sa fin vers sa
rencontre avec la chair pour rien pour en rire du sens sans servitude
qui glisse lentement sur la peau infinie de celle qu'on attrape
résolument en se risquant à l'ouvrir à l'inciser à l'exciser à
l'exclure de la chair pour en voir la grande jouissance se manifester
lugubre et noire par quel juste retour du bleu d'être né pour voir
mais noire pour laisser la lumière mieux nous pénétrer faire
sortir cette vilenie du fond trop rouge pour y voir l'os apparaître
oser cette coupe de la chair oser sortir du sang oser mettre à nu
l'os indifférent à la caresse du temps sur la peau qui ergote avec
l'érotique puissant de puiser dans l'exaltant désir du corps poussé
sur un autre pour l'enfoncer le traverser et ressortir couvert de sa
peau pour rencontrer la mémoire et la fixer contre la peur contre la
cavité profonde de l'exclusion et de la mort lutte qu'un chant
réverbère jusqu'à l'écho et la répétition musique en transe du
corps absent du corps qui rit d'un ricanement indice signe occlusif
d'une divinité qui vient d'apparaître pour ne plus oublier le corps
recouvert de peau habit qui commence la cohabitation en groupe mis en
coupe par la masse et l'inconscient quelques siècles après.
Thierry Texedre, le 8 juin
2014.
mercredi 4 juin 2014
La folle expurgation du corps
La folle expurgation du
corps
Tous les organes naissants
du col luttent errent
eussent
-ils rempli le cadavre
heureux
et exquis de son
orgueilleux
vaurien trop allégé
alors pour
entreprendre un récit
dans
la future peau pathétique
voilà bien
l'extraordinaire
cloaque qui referme le nom
qui brille caché dans les
plis poisseux depuis
l'éveil
arithmétique qui accouche
naissance pas encore
acculée
au pied de la folle
mortifiée
morte involontaire à
coups
de trique pour jouer à
saute
la mort de l'après-coup
du sort
oh ces ravageurs
escamoteurs
du temps qui dansent le
drame
dudit récit coulé dans
la
fosse assourdissante du
bruit
hilarant donné au désir
en
fuite du dessous des jupes
de ces fesses déculottées
le nez depuis l'aube
rentre
jusqu'au fond odorant de
la
chair convulsive du corps.
Thierry Texedre, le 4 juin
2014.
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