vendredi 13 juin 2014

Des corps traversés










Glacé le schisme

oculaire résorbé

du tronc cadavérique

qui court partout où

l'occlusion sous les

yeux vous couvre

les paupières suintent

oh que le bel ouvrage

se draine en un blanc

héritage lueur de la

société qui classe

et se tait devant la

finesse de la mort

monstrueuse tirée

à quatre épingles

la vrille du cloaque

incessant qui vous

contraint doit pousser

sur le train arrière

pour qu'on ressorte

ces maudits mots

assoiffés de ces

délicieux délires

battus en brèche

par la musique de

dehors celle fausse

celle du dedans est

pliée et dépliée depuis

l'origine qui barbote

en s'esclaffant d'une

soudaine apparition

reliquaire puissant

de la parole inventée

de la déflagration

des corps traversés

grimaces de ces mots

masques insidieux

pour alerter l'art

drogue intestine

du front ouvert par

trop d'extraction

d'insipides couleurs

rouage de l'infini

qui commence

seulement à nous

emporter dans la

caverne du saut

ultime du saut noir

ouvert à la mémoire

hystérique du vrai

démembrement

pendu au pilori

de la conscience

entrain de gindre

entrain de rêver

à une possible

circulation des corps

en même temps et

de faire croire par

là que la parole

est ce qui vous donne

à voir ce divin lieu

de la réalité vrai

réel à trop s'en

emparer et porter

le corps dans les

eaux de l'irrespirable

et incessante vie

déposée en peinture

découpée collée

retournée du devant

dressé à-même la

suspension suspectée

par le peintre qui

en ressort au milieu

pour vous dire en

peinture ce que vous

vivez en fracturant

l'astre qui meurt

tête baissée et bien

vous revoilà au

commencement

qui s'ouvre à ces

organes étalés et

étiolés en étoiles

au firmament du

coup bienheureux.





Thierry Texedre, le 13 juin 2014.




lundi 9 juin 2014

Glissement courtois

 



Courtisé le suaire pendant le long de ces jambes écarlates saisit par des prières indignes le redressement dispendieux de ce sacré sexe pieux de bois sec et gonflé par l'enfer du détournement d'un cerveau craché depuis ces tombes à-venir danse de cette crémation du corps pointé et couché humide depuis l'origine du monde montré au regard qui gonfle par quel fléau au tour jamais invité du spectacle devant ce dieu dédié par les ombres cernées du corps attouché partout où le lieu délicat de la peau s'éveille à la chair damnée du cuisant vice qui sort de partout par-delà les chastes paroles insupportées et nues depuis un tel opéra irremplaçable choc ancestral qui opère comme un retour sur les ondulations rupestres du plaisir rampant dans la chair jusqu'au bloc la tête en vrac voilà la libre litanie livrant les limbes lumineux lentement sur la peau glacée brillante et ivre depuis les jeux de la jouissance juste jubilation jetée en pâture au corps exhumé des mortes livraisons de la pensée le corps en acte depuis l'insoutenable dérision du col démembré et chaud s'éventre et s'ouvre se couche et se resserre s'étend jusqu'au fond déflagration du col saint et utérin sous quel ressort le gonflement du sexe tient l'éternité entre ses mains entrant et sortant par un malin plaisir d'exciser le désir ersatz de ce corps invité par une troublante communion à boire le suc pernicieux du temps télescopé ignominie que ces corps vêtus de lumière et déformés par l'onde choquante du cuisant fracas des os par l'ostentation insupportée des corps grimaçants.



Thierry Texedre, le 9 juillet 2014.

dimanche 8 juin 2014

Corps en coupe d'écriture en bloc


 
 
 
 
 
 
Corps en coupe d'écriture en bloc



Corps d'écriture outremer encre mercantile saut dans l'indifférence du sens pourvu de centaines de hiatus raisonnement inquiet vers sa fin vers sa rencontre avec la chair pour rien pour en rire du sens sans servitude qui glisse lentement sur la peau infinie de celle qu'on attrape résolument en se risquant à l'ouvrir à l'inciser à l'exciser à l'exclure de la chair pour en voir la grande jouissance se manifester lugubre et noire par quel juste retour du bleu d'être né pour voir mais noire pour laisser la lumière mieux nous pénétrer faire sortir cette vilenie du fond trop rouge pour y voir l'os apparaître oser cette coupe de la chair oser sortir du sang oser mettre à nu l'os indifférent à la caresse du temps sur la peau qui ergote avec l'érotique puissant de puiser dans l'exaltant désir du corps poussé sur un autre pour l'enfoncer le traverser et ressortir couvert de sa peau pour rencontrer la mémoire et la fixer contre la peur contre la cavité profonde de l'exclusion et de la mort lutte qu'un chant réverbère jusqu'à l'écho et la répétition musique en transe du corps absent du corps qui rit d'un ricanement indice signe occlusif d'une divinité qui vient d'apparaître pour ne plus oublier le corps recouvert de peau habit qui commence la cohabitation en groupe mis en coupe par la masse et l'inconscient quelques siècles après.





Thierry Texedre, le 8 juin 2014.

mercredi 4 juin 2014

La folle expurgation du corps








 
La folle expurgation du corps



Tous les organes naissants

du col luttent errent eussent

-ils rempli le cadavre heureux

et exquis de son orgueilleux

vaurien trop allégé alors pour

entreprendre un récit dans

la future peau pathétique

voilà bien l'extraordinaire

cloaque qui referme le nom

qui brille caché dans les

plis poisseux depuis l'éveil

arithmétique qui accouche

naissance pas encore acculée

au pied de la folle mortifiée

morte involontaire à coups

de trique pour jouer à saute

la mort de l'après-coup du sort

oh ces ravageurs escamoteurs

du temps qui dansent le drame

dudit récit coulé dans la

fosse assourdissante du bruit

hilarant donné au désir en

fuite du dessous des jupes

de ces fesses déculottées

le nez depuis l'aube rentre

jusqu'au fond odorant de la

chair convulsive du corps.





Thierry Texedre, le 4 juin 2014.