mercredi 21 janvier 2009

temps datant





Polyptyque de Saint Vincent,
panneau de l'Infant
de Nuno Gonçalves,
vers 1475










Réalisme de la faute du temps
à sombrer dans sa ramification
celle du corps particule du coma
intellection qui prend forme dans
ce bas naissance intra-utérine le
lieu et pulsion de l'après coup de
la cavité utérine ramifiée à partir
de la parole sainte celle vraie de
l'être double à tête ponctuée mi-
homme mi-femme mimétisme qui
entre et forclôt l'intériorité mime
mimétisme de l'un sur l'autre objet
du désir marqué comme d'un autre
réduction à soi du dire ou réflexion
sur le corps mis à nu nudité désirante
redirection de cette matière vers le
gène génération agrandissement du
vertébral corps ondulation qui naît
de la nativité vierge car l'infant naît
de ce déni de n'être qu'à régler le
régime de la reproduction sans quoi
penser est coupé de cette matière à
trop y croire de nier l'être ôté d'une
mise à mort de la naissance hors de
la copulation reproduction conduction
du fil lié à naître de l'être jouissant.

lundi 19 janvier 2009

en r'avoir

R'avoir une hauteur certaine
je constate sur elle un rien
rejetant l'autre aimée tel que
triturant le fils hauteur au
non pensant bestiaire humain
élasticité des pousses grandes
dans les culottes émaner tripote
sa faciale hauteur au non
pensant la main aux interdits
enfonçant distrait l'émascule
jouir du momentané saillante
des illusionnées unanime en
profiter hauteur au non pensant
du moindre auteur stipulation
pensante horaire réglée juste
râle langoureux infantile elle
enserpenté sera piquée du
pisseux encore pour en r'avoir.

âme vive


retable des Antonins d'Issenheim, de Grünewald


« rien n'est transmissible que
la pensée » Pablo Picasso

collage sur le Requiem
de Rey Eisen

Ostensiblement le récit tombe
comme couché par cet arrêt du
dire dirigé par l'affect affection
imminente du deuil d'un corps
coupé cage de faraday du genre
germination de la pensée pendue
au dire action acte rentré en ut
humeur du damné dogme ordre
infranchissable de la raison flou
frousse fomentée quand s'anime
l'effraction du corps chair du dit
corps surface glissement sur ce
lit ontogenèse de l'Un de sa vision
double qu'une corporéité va dire
du pouvoir d'appréhender la part
lisse du sens en gestation enterré
plongé dans ce vertige imposition
des mains pour croire croisé croix
de la prière première plainte poussée
en avant dévitalisée directement cru
de la croyance invertébrale première
terrible chant aigu et guttural gnose
contre cette errance du lieu social
socialité via les signes lumière voix
en fond dans un retournement de
la déité cataclysmique transformée
pour foutre cette faste forclusion
en l'air dans les airs musique fort
imprégnée d'ostentation balayage
des voix en coin contre une parole
dénaturée raturée en songe écriture
soudainement par apparition trace
trouée dans un corps d'écriture chair
chose intronisée qui enfin rêve qui
alors songe qui va dans l'action acte
torse noeud livré aux pires exactions
diurnes aux pires intonations nuit
ouverte quand les cordes pincent
frondent sur ce toucher touche du
verbe tentaculaire auriculaire entrée
en état d'apesanteur réfraction l'oeil
s'impose se lisse brille balbutie bande
de tout ses feux sur la frange franche
bord du balbutiement intemporel
qui gronde qui monte du dedans dieu
que son apparition soit réelle dans
quelle raie dans quel rayonnement
se dresse-t-il pour ouvrir à la liberté
blanche irruption aveuglé le corps
entre en lévitation en éternité infini
sans lieu ni esprit sans airs ni espace
sans rien à en dire sans parole sans
cri sans fixité sans vitesse visitation
qu'une plainte qui monte le long d'un
corps dépense d'un corps jouissance
corps contenu dans l'accord musique
mise en forme celle de dieu au plus
près d'identifier l'indifférente humanité
l'infecte pourrissement de la chose
charriée pour qu'on y croit à cet hôte
ôté de sa direction divine pour penser
pour être du risque qu'il y a au paradis.

Thierry Texedre, janvier 2009.