dimanche 2 septembre 2012

Le poussoir du temps





Pousser un dernier soupire, vers ce sas de décompression, sacerdotal le verbe se risque à renvoyer son corps d'élection vers d'autres états empressés. Quel amour sinueux, que ce récit qui est  encore empli de chair, choix de la chaste peau qui se prend à jouir discrètement, résolument. Le désir monte en rendant compte de cette exubérante fornication entre les plis, pour partager pour faire s'envoler les deux artefacts distendus. On rapportera que ce corps, encore pris dans sa surface, sauterait, si sa jouissance ne suffisait pas à une survie en profondeur. Vivacité de ces hémisphères qui pensent que ces sens sont savants pour commencer à penser. La vie virevolte en satanées sources soliloques du rien dedans raconté par la voix dehors. Source de l'entendement roué par la voix qui s'offusque de n'être jamais là où le dedans s'anime, juste après, elle s'en tire avec une interminable interprétation de la chair, forte de pouvoir s'en expliquer - elle se retire trop souvent en laissant un corps morcelé et contaminé par l'audition. Ravage de la parole exténuée pour refaire le monde en arrière, satanée garce que la vie du corps rencontré dans tant de stations. La métonymie s'invite entre corps et écoute, intériorité et intelligibilité. Ce risque d'approche le dedans est un terrassement de la parole, un acte violent qui maltraite la parole, la rendant plus vraie en discourant dans les alignements vertigineux de l'écriture qui tombe dans la verticalité comme dans une erreur de la vie; les corps tombent quels que soient leurs poids. Un cœur s'ouvre quand le corps qui pense traverse la parole vers cet être qui pousse les sens jusqu'à leur extrême impression, vertige de l'orgasme extrême. Que ces gènes soient l'aboutissement de ce drame à venir du corps né figural.



Thierry Texedre, le 2 septembre 2012.