lundi 20 janvier 2014

Tohu-bohu






Vrille du temps
secoué par
l'antre du son
en rétréci sifflet
de l'instrument
vocal qui voit
passer depuis la
grande trachée
en tranche
coupée du monde
de la volupté de
la transparente
tentation de
la palpation
asservie vers ce
risque d'aimer
des paroles bues
secousses de
la voltige hautaine
du cœur meurtri
tempête en tête
de ces voix
qui sommeillent
en soi ça sent
bon l'aspersion
depuis l'origine
de nos batailles
jusqu'à ce jour
brandies par
l'ombre du destin
agité de ces
corps il se vautre
en couches sans
vie aucune
le sang à portée
des étoiles qui en
points infinis
semble briller
d'un feu têtu
pourquoi s'élève-
t-il en charniers
festoyant pour
s'envelopper
dans cette onde
de l'air altéré
on naît d'un corps
épuisé dans l'autre
vie de rien de l'âme
dépliée draguant
la mémoire d'ici.









Thierry Texedre, le 20 janvier 2014.