mardi 21 février 2017

Fracture

Eliane Larus - L'enfer, 1988 - acrylique sur bois, (180 x 154 cm).
“Mon but n'est pas de figurer un objet ou un site mais de figurer la pensée, de donner celle-ci à ressentir. Mon sentiment est qu'une œuvre doit s'adresser immédiatement à la pensée, mettre celle-ci en mouvement, et pour cela parler son langage, ou du moins parler un langage dans lequel la pensée peut se reconnaître. Elle ne le peut pas, à ce qu'il me semble, dans les images qu'on appelle réalistes”.
















Fracture

Le train-train est périmé
insistant et esseulé l'art
de montrer l'entrée
dans l'intelligible
se fait plus pressant
montrant par là
ce sacré en gestation
fil conducteur du sujet
forclos et arrimé
au risque de parler
cette fin de la croyante
exactitude de la chose
en lieu et foi
pour risquer un vrai
désaccord avec son récit
en lois qui fourvoient
l'état d'urgence
du contrat social
fragmenté et polymérisé
en jeu de la dépense
de la matière
et de l'image
pour béatement
revisiter l'être
et la croyance
dans cet infini
fermé au stade
de l’exceptionnelle
visitation du néant
courtisé par ce coup
de dé dépendant
d'un hasard aboli.


Thierry Texedre, le 21 février 2017.