lundi 14 novembre 2011

Enterrement













Macabre enterrement du corps vissé sur sa chair quelle chair quel temps pour la nommer risque de feindre la peau ouverte ouverture sur un champs fécondé au coeur de cette tête dramatique damnée par les oppressions de la respiration suc vital absorbé par cette langueur amoureuse mort d'une parole en vertébrale redirection répétition de cette marche en saccades rythmes impuissants de la respiration le corps se délite se retire s'enfuit s'éteint au loin état de la chair châtrée on la coupe du reste extériorité d'autres corps mis en locution par l'être et l'étant de la parole dévisagée par la rageuse déflagration de la chair sous un gonflement de la peau éclat de rire quand la peau s'écarte se ride se fripe se plisse pour former un autre dessein destin oratoire d'une parole défigurée sous-produit de la mémoire verbale atomisation de l'image en mille facettes sens montrés comme possédés altérité du temps futur pour un autre regard une autre vie à rebours celle en gestation à l'aune du très sanctuaire nom de l'homme acétique tout pense à croire que cette tête diurne vit à trop gratter ce sol durci peau vieillie par l'action vite répétée police du corps joué à vivre regard tourné vers cette marche usée du tremblement terrestre en tournement de tête la terre tourne sur le risque de croire carré pour une courte durée l'espace s'étend partout où l'homme n'est pas l'effet prend forme l'effet d'une fin soudaine du corps parce que l'homme a voulu penser et que penser n'est que l'apparition- disparition du corps vidé de sa substance la chair liquéfiée en déglutition liquide rouge au sortir du corps liqueur de la possession eau de ces cavités tubulaires en musique à vent souffle de deux corps en sang et en eau en air et en chair l'improbable éternité de la vie vient réitérer celle de la mort aussi l'articulation des corps se ponctuent avec cette superposition des temps humains mémoire d'une découverte d'une traversée de l'au-delà en hiatus fuite en avant de la Vie qui tombe dans ce Vide à temps.




Thierry Texedre, le 14 novembre 2011.