dimanche 7 août 2016

Suture 2



Cloué au pilori malfamé de l'exorcisme institutionnel l'esprit tuteuré s'étreint et s'extrait du corps départi de la peau ténue terrifiante osmose de la réalité qui montre l'envie de passer à l'acte paroles en l'air depuis l'air de rien ricanements insouciants qui volent au secours de l'inconscience ivre ici-bas illisible mystère de la parole qui tente d'esquiver sa mise à mort du récit pour lancer le cri qui tombe et échoue au bas mot de l'esprit retors tentative vulgaire d'enfermer le récit dans une imagerie qui tourne court pour caresser le réel le livrer au calvaire de la grammaire indice d'un temps inventaire des images assoupies face à la musique qui rend compte d'une poursuite insaisissable du présent sauf à entendre ce que l'image traverse depuis l'entendement que l'esprit semble restituer en voix illuminant la chair en la soumettant au tremblement du désir en jeu dans la jouissance pour absorber et béatement soumettre l'air au sang renversant du véridique assaut de la vie contre cette finitude du corps pensant sa fin chasse gardée du renflement de la peau temps qui renvoi l'étreinte au commencement investi par l'outrage fait à l'au-delà incommensurable face à face avec le sacré encore trop présent pour montrer un discours qui ne soit pas sourd à ce qui naît à ce qui puise dans l'immanence de la peinture encore pleine d'intérêt par les temps qui courent à cause de l'irréalité que le désir se doit d'exprimer dans d'inquiétantes expériences nommées en d'érotiques transfigurations pour faire croire que le corps s'éclate quel court-circuit le corps vidé à posséder à rentrer et à sortir de cette possession dont parle la chair tant que se montre l'enivrante explosion de ces corps traversés par leur transparente tentation d'exister d'ouverture et de fermeture quel cloaque qui s'ouvre pour laisser entrer la peinture là où l'être prend en charge la danse insurrectionnelle de la chair en musique s'il plaît à l'esprit de l'imprimer de l'intensifier corps qui concomitant se balance va dans la découpe mémoire insupportée par l'envie pressante de penser corps capté par l'innommable indécence de la fin et du début de la vie le jour et la nuit pour rêver l'infini.




Thierry Texedre, le 7 août 2016.