jeudi 19 octobre 2017

Ophélie

Eugène Delacroix - Ophélie, 1844



























Ophélie

Appuyée sur la face cachée
de la profonde inquiétude
Ophélie dort sur l'eau
qui abonde profonde
emportant avec elle
l'infortune respiration
du temps traversé
par les dérives de l'air
sur les branches alanguies
au dessus de celle allongée
pour l'éternité impuissante
la divine blancheur
de la peau la pure
douceur du corps
qui lentement dérive
s'enfonce dans la lourdeur
le linceul se replie
pour mieux danser
dans le courant désuet
sous les saules endormis
pas si loin des croassements
joyeux s'initient aux jeux
au regard trivial de la vie
de la volupté qui plonge
au fond du lourd dédit
qu'un assassin prédit.


Thierry Texedre, le 19 octobre 2017.