Glousse
goulûment
gare
à l'infini
qui
tousse et
renifle
tant et
plus
pour avoir
éternué
la terre et
l'air
et le ronflement
continu
du tonnerre
lui
tourné en dérision
par
sa vilaine
oreille
qui pend
lascive
et trouée
en
son fort intérieur
gavé
par les bruits
trop
forts fuite
assourdissante
des
sons censés
soustraire
la vue
au
cœur des grandes
ondes
portées disparues
dans
ce monde
échoué
sur l'ombre
double
d'un cadavre
recouvert
d'oripeaux
coupés
dans la
couleur
du leurre
c'est
l'heure d'aller
manger
ces graines
gourmandise
du gosier
tendu
de la poule
pondeuse
qui caquette
pour
passer le temps
tapis
dans un coin
en
quête du Graal
voilà
l'espace semé
de
ces trous noirs
nodules
et nectar
de
l'infini redressé
dans
l'irremplaçable
rayonnement
du
soleil
pas si sourd
par
sa ludique lumière
qui
luit au fond
des
ténèbres pour
nous
couvrir l’œil.
Thierry
Texedre, le 23 mars 2014.