samedi 16 juin 2007

l'improvisation - SUJET 7 / 14





















Représentation du Dieu Brahmâ créateur de
l'hindouisme.
"La musique indienne est censée avoir une
origine divine. Selon la mythologie indienne,
c'est par la musique que Brahmâ a créé l'Univers."


Sujet 7

improvisation du dire
au plus près du délire
dégradé devant la raison
n'en déplaise à la somme
théologique afin d'insister
sur le pôle de l'irréel
grandissant pour faire
avorter le rôle du fini
dans le lieu de l'irréalité
rite de ce qui indiffère
le faire dans une sombre
tonalité enfouie au plus
profond de nous-même
en une dictée infondée
celle qu'un cul mal ouvert
méprise dans son économie
du geste de la poussée
interne est-ce là la conscience
du corps ou la précipitation
dans un inventaire de
la fonction d'être ici ne
s'agit-il pas déjà d'un
récitatif d'une passion
de ce que jette l'accent
de l'action du verbe fait
chair dont on aura déjà
entonné la vérité
la confusion qui règne
dans une lecture des sons
vient de ce que la langue
parlée aspire à retourner
l'image que la loi codifie
comme roue carrée
mais la réalité n'a
que faire de cet état de fait
et ne produit en rien
de telles ignominies
sinon d'avortements
et de charniers de
superpositions de surfaces
intelligibles de strates
plongée dans la couleur
pour en revenir au vrai
celui de la jouissance
la langue mal intentionnée
dira de sa propre chair
qu'elle ne peut induire
des propos voués à spéculer
sur l'essence intellect de
la parole en acte
alors que la psychanalyse
enfonce le clou
l'aire de la jouissance
s'enfonce à son tour
dans les vertiges de l'enfer

musiques




















Edouard Grieg 1843 - 1907


Edouard Grieg écrivit le concerto en la mineur opus 16 en 1868,
alors qu'il avait 25 ans et se trouvait au Danemark en compagnie
de plusieurs amis. Le concerto fut donné
en première audition à Rome le 3 avril 1870.

les têtes oraculaires - SUJET 6 / 14






Theraphim Hebraeorum
représenté par Athanase Kircher 1652


"... Le phénomène des têtes oraculaires est bien présent dans
l'ancien testament sous le nom de teraphim, figures momifiées
sous la langue desquelles étaient placée une plaque d'or avec
des incantations..."


Sujet 6

où et quelle parole
à ce dire foutre quand
au plus près d'un autre
fatras celui du mal
qui résonne et entonne
son chant dans un rythme
endiablé et enlacé le
corps privé de toucher
d'un corps éclaté se
double de chair coulée
dans la couleur que
le peintre seul peut
rendre compte et sortir
de sa doublure par
l'action-painting l'acte
de dessiner ce que
nommer la matière fait
bouger les corps les secouent
les rends à leur mobilité
celle du pulsionnel
incarné de l'action
Christique renouvelée
le lieu de la parole
est le point celui d'un
arrêt qui redonne à la
langue sa chair ce dont
le sujet vient sommer
le seul espace que le
corps produit et qui laisse
à l'être le pouvoir d'écouter
le dire et par là la loi
comme tentation image
répétition du jeu social
de son volume pris dans
une dérive des générations
de la reproduction
somme toute du pôle
féminin du chant
de l'entrée dans le dire
producteur d'affects
comment atteindre le
fil du dire dans l'écoute
seule alors que le corps
peut sans l'usage de
la parole si celle-ci
tient l'espace comme
sa jouissance dans une
mort programmée
des corps naissants
démembrés dans le dire

la peau, le pli - SUJET 5 / 14














cliché de François Leclair


L'âme n'est pas la peau, l'essence qu'on retire de cette surface
charnelle n'est pas sans rappeler que la mémoire se joue de
toute surface, qu'elle soit culturelle ou physique.
Seul l'instant, l'inné, l'immédiat, l'éphémère peut craindre qu'un corps subisse qu'on lui inculque une âme pour
la lui arracher.


Sujet 5

si le corps peut il sort
de sa textualité pour
dissoudre le dire dans
un pari que seule la
chair donne à trans-
paraître pour sombrer
dans le pli le côté
baroque de la divine
humanité du dire du
sujet divisé pris dans
la grandeur du chantre
entendu par le foutre
comme exutoire ou dé-
rivatif de ce qui lui
colle à la peau de ce
peu de peau qui lui
reste en somme l'er-
reur de toute chose sa
doublure son poil plié
à côté d'un autre pour
donner l'impression
au texte qui sort de
ses pores loin de l'être
au plus près de la
chair du corps entravé
dans une aire de la
forclusion du parlant
enfin rivé à son être
à son traitement à sa
cure à son discours à
sa sommation celle
du sujet lié au corps
du sujet double par
la vue-vulve et aussi
le fonctionnel le sujet
qui n'est pas la somme
ne serait pas corps
inerte mais sujet
tabou là où le geste
sexuel n'est pas encore
érotisable le corps
naissant traite le son
au même titre que la
mort socialise toute
action la pressant
pour neutraliser la
forme humaine in-
existante du point de
vue du corps naissant

musiques / du collage parodique à l'élan passionnel















Alfred Schnittke
le 6 avril 1989 à Moscou


"... Le quatuor à corde No 4 composé en 1989 représente
un aspect plus ramassé et plus sombre du compositeur.
Il laisse une impression de nuit obscure parcourue de
quelques gémissements, une "suite lyrique" sans amour
composé en cinq mouvements. Ce quatuor dure environ
38 minutes. Ces mouvements donnent la prépondérance
à l'obscure pour terminer dans le silence..."

SUJET 4 / 14





tablette d'écolier, Basse Mésopotamie,
fin du IIIe millénaire, argile diam. 7,4
x ép. 25 cm



"... En évoluant du signe-image au signe-son et en devenant
cunéiforme, l'écriture passe de la notation aide-mémoire à
l'enregistrement de documents religieux, de textes littéraires
et poétiques (épopée de Gilgamesh) entre autres..."

écriture cunéiforme

"... Les scribes, Dub-Sar, ont laissés des essais sur leur
formation, qui sont devenus des textes classiques maintes
fois recopiés dans l'école, l'E-Dub-Ba, la "maison des tablettes..."

"... Les anciens habitants de la Mésopotamie avaient une
idée très élevée de leur écriture..."



Sujet 4

la capacité à densifier
la textualité relève d'une
amorce de ce que dire
peut régler résoudre la
problématique picturale
dans une plongée dans
la matière textuelle via
le pictural la couleur
image acoustique comment
se peut-il qu'un corps
d'écriture donne le ton et
le son à travers ses mo-
dulations ses vibrations
audibles dans des règles
sonores comment avancer
dans la scription sinon
suivre le son dans l'écoute
à l'écoute dans son trai-
tement par son système
d'impression auditive
le noeud du dire se peut
dans une substantivation
du corps d'écriture qui se
construit peu à peu dans
son approche du jeu avec
du réel par l'entremise
de l'aléatoire qui sonde
le monde profond de
l'image déjà en deçà
de l'inconscient du rôle
que celui-ci entretient
avec la parole avec son
sujet débordé par l'acte
de mise à mort de son
Dieu de son monothéisme
pour continuer laïque dans
la parole résurrectionnelle
la parole sauve toujours
la mise à l'image quoi
qu'en dise la scène Catho-
lique à cause du repas
Christique là est la den-
sité de toute langue dont
on retire cet alignement
comme cause comme
tentation de tout actant
face à sa charge émo-
tionnelle