samedi 12 novembre 2011

Tatoué











Trou
tourbillon
touché par
la grâce ce bel
aspirant l'air de
la parole se souvient-il
de cet avant de la
mémoire qui pèse
sur l'esprit ascétique
de la volonté du corps
réserve du temps pressé
qui s'évanouit dans
d'infâmes aspirations
ramassées en un lieu
hauteur du temps pressé
par les cieux obscurs
de la divine unité
se souvient-il que Dieu
est à couper le souffle
assomption
respiration sous
ces rêves animaux
d'une injection tétanique
en intraveineuse
pour entendre les anges
inventer quelques
sonorités partout où
le verbe a lieu
tranche de vie coupée
secousse du dire tombé
en trombes évoquées
tempête des sons sous
le couvert d'un coup
du sort des mots en vrac
vacuité du sombre songe
enterré dans des tête folles
dans d'imposantes
oppressions de l'écho
des sens ruée vers quelle
sortie du dire cloaque
distendu le dire semble
effrayé par ses mots
articulés en double
double du doute du
double glacé en raison
raisonnement du sens
sans dessus dessous
renversement de la pensée
qui jouit immanquablement
de sa terreur du désir
d'apparition l’œil éteint
se referme sur l'infini
du songe gestation du
redressement d'un corps
né mortellement chair
de la croyance en cette
chair qui en conclave
s'évertuera de tourner
ce corps infecté en
une grande manipulation
du temps le temps serait
le rescapé d'un drame
celui d'une reconnaissance
fichée dans la peau
comme mémoire
l'incommensurable
mémoire du corps
pensant pendu
et perdu sous
une peau celle
de la prière
des cieux
indolores
Dieu est
un tatoué.





Thierry Texedre, le 12 novembre 2011.