dimanche 30 octobre 2011

De la quintessence du temps ravageur

















Quintessence de la vie, ramper sur quelle marge du massacre, rompre avec ce clopin-clopant du temps boiteux, là est l'austère musique de l'amour de deux êtres pour leur progéniture. L'encerclement tant souhaité par l'espèce, pour vivre dans cette plénitude du désir avorté du dépassement de soi, mène l'humanité à son risque d'exacte perte du sens, perte du lieu social, retour d'une grave graduation de la mort qui commence dés la multiplication des corps désirés. L'exaltation de l'emprise du corps, sur l'origine de cette socialité du nombre, prendra toute sa splendeur dans l'impuissance à ne plus engendrer ce nombre, le nombre d'une mise en chair de l'exaltation du pouvoir de transgresser le nombre amoureux, sur l'œil déposé, étalé, pour la dévorer en dévotion, cette chair . Carnivore insatiable, le corps enfoncé dans les trames intriquées de la chair, rentre dans sa grande gloire; penser l'incalculable fin du corps dans la répétition de l'écorché, dérive de la chair lapidée, en drame vocal. On entend dire l'autre voix au moment de la séparation des corps, au moment de cette jouissance, orgasme insoupçonné de l'amour de deux êtres dans l'infini d'un temps indéterminé, de cet interminable présent qui rend l'âme, l'éternité d'un doux baisé déposé lentement sur la bouche voluptueuse de l'être aimé. Le temps se défait en face vieillissante, le devant de la scène est rouge, le vent lève les drapeaux, étendards devenus libres dans ce ciel évidé, creusé d'un monde, celui du nombre. C'est la joie du peuple qui hante l'espace serré d'un temps pressé, pour laisser s'envoler la parole unique dans ce firmament blême de la naissance. Le regard ravagé du temps s'épanchera sur la renaissance du peuple ivre de mots encore totalitaires de la parole poétique psalmodiée en tourniquets du manège enchanteur. Les corps tournent dans l'intemporalité du vent qui joue de son archet - On distingue, au loin, quelques rares noctambules qui s'empressent de rentrer, dépossédés de ce doux corps, possédés par un courant alternatif, seraient-ils projetés par un flux incessant d'image. De celles qui verbalisent une écoute dominée par d'insupportables et magnétiques informations, scandées, et rythmées pour violer le temps intérieur du corps - L'horloge inventée déprime face aux logiciels du présent rendu intemporel. La vie s'empresse d'en découdre avec quelque sempiternelle introduction à l'abolition de la mort. On meurt pour rapporter d'un au-delà cette capacité à tenir la cadence du nombre exponentiel.




Thierry Texedre, le 30 octobre 2011.








dimanche 23 octobre 2011

L'infini de l'être












Sortir de cette terre pleine voilà l'indifférence quelle indécence dessine l'assomption rétrécissement de la vue en chair la chair éteinte celle d'une étreinte apostolique avec son Dieu éruptif érudition du corps face à ce Haut ce cœur soulevé en tête arithmétique tête chevauchée par le grand vent de la pensée canonique un trou c'est un trou hélas carré essai du décès dans la contingence verbale de la voix ponctuée de la Voie qui touche à ce blasphème de croire croix portée par le corps mis en voix vocifération du souffle en terre asséchée asymétrie du corps et de la vie de la vie et de la voix humanité sans tête qui croît à mesure que la chair s'émancipe de cette musique naissante celle du début de la vie qui tombe la vie tombe au début pour à la fin renaître en mémoire indécente l'homme descente l'homme étalement sous un jour nouveau lumière du corps éclairé par sa chair exacerbation des sens pour en extraire cette jouissante intériorité du drame humain fermement femme ce corps élevé rendra ses oripeaux de peau en hermaphrodite visitation de la matière poussée à parler pour soulever ce corps mortel dans sa marche vers la parole immémoriale et transgressive les temps ont changé pour cette double appartenance dans une redirection en mots de deux corps de cette chair chair de la reproduction infinie de l'être.






Thierry Texedre, le 23 octobre 2011.

jeudi 20 octobre 2011

Peau











Trop d'altérité signifient le désir morbide de frôler la peau
tapage des grands coups sur la chair pendue autrement
le temps indéterminé de cette chair appuyée pour sentir
aussitôt les sens toucher cet enterrement de passer par
l'exaltation insoupçonnée d'un glissement vertige de vie
grandiloquence du nu face à la mort danse nudité de la nuit
pour renverser ce corps dans les bras du temps passé ou
voir cette inquiétante étrangeté du désir qui monte quand
la peau frémissante se replie sous les ailes d'une jouissance
instantanée lieu irruption de cette petite cause de la mort
quand la beauté s'émancipe de ses atouts vertigineux habits
dévorant ce commencement lent d'une caresse du temps
touché sur l'ossature vêtue depuis l'origine cassant animal
rampant devant cette lumière inopinément pour lancer un
cri du fond touché par la grâce corps sous x mue en lecture
tutélaire récitant qui appelle au détournement nu clinique
contraction devant l'élan vulve possession ouste pédoncule.





Thierry Texedre, le 20 octobre 2011.

lundi 17 octobre 2011

Compression4












La tête est tétraplégique
l'être se retourne dans la
tombe là-haut où les cieux
chantent chasser le corps
de ses impétueux miasmes
mort du corps devant ce
changement chorale en
aigus livre son firmament
sa tentation son élévation
sa figure aux airs de lente
dévastation de la peau en
plis recroquevillés serrés
jusqu'au malaise en face
en bas mal en virevoltant
le mal se soustrait à la face
de ces bouches ouvertes
reste les chairs tendues
traversées par une langue
insoutenable éradication
du temps sous un ciel tiré
tel un rideau replié toile
pliée au sol et nouée pour
étaler cette matière couleur
tempétueux présent avant
la mise au tombeau de la
représentation dépliée la
toile laisse apparaître des
blancs forme de feuillu c'est
l'envers de la mort découverte
ici-bas là la chair vient en
reconnaissance focalisation
du désir à découvert linceul
sur la peau posée là comme
prière du temps improvisé
on entend quelques chants
d'oiseaux au-dessus du corps
presque là pour annoncer
la venue de l'autre face de
l'autre source au cœur de la
vie vraisemblable risque de
devoir en finir avec le feu
de la digression la face est
tournée vers le vrai pour
l'entendre murmurer la mort
qui monte dans ce corps
de chair et d'ombre de rien
le rien qui vient du fond des
temps âge d'une illusion
de la pensée qui saute alors
même que le jour se lève
pour ces deux êtres qui
marchent enivrés par les
senteurs boisées le long de
ce chemin sans fin ni début.





Thierry Texedre, le 17 octobre 2011.

vendredi 14 octobre 2011

Compression3














Travaillé ce corps opère une
vraie terreur sur lui-même
enchantement de cette petite
mort à cran canalisée par la
trouée partout de la peau vue
de cette ignoble matière née
en postérieur relevé ouverture
du Paradis en entrailles dans
un drame dans l'étreinte de
l'Enfer corps levé en nombre
jusqu'à l'ultime superposition
le nom aura disparu bientôt
pour laisser la vie clouée dans
les ténèbres de la croix sang
du rivage veines ouvertes coup
pour marquer cette sortie de
la mort en vainqueur contre le
temps possédé de l'ossuaire
l'oppression du mal respiré
pour la naissance naître c'est
ne plus avoir de Dieu derrière
cette parole cri de l'apparition
dans la naissance et la nativité
relève ce petit corps bitumeux
pour engendrer l'apothéose du
vivant dans l'homme parlant
de cet écart avec la femme au
plus haut point de conjuration
de l'être enterrement de l'être
sous l'imposante masse de ces
charnier ceux du temps présent
représentation à trop mourir plus
vite que cette irruption cutanée
sous ce soleil impossible à voir
de face aveuglement du temps
dramatique de la jouissance du
corps double coupé de tout du
Tout infranchissable tant que ce
double sera l'objet de la vue en
séparation pulsions démoniaques
de l'Esprit en proie au désir de
l'Etre l'étant n'est plus que l'ombre
sournoise de l'apesanteur de l'âme
en tourbillons immortels depuis le
corps dressé à l'horizon de l'Enfer
de la mort d'autant d'êtres éternels.






Thierry Texedre, le 14 octobre 2011.


jeudi 13 octobre 2011

Compression2














Quelle coupure ensanglantée du
corps sous mille pieds exténué
par d'imposantes érections dans
la bouche du temps érudit sourd
et exorbité gonflé et écartelé au
plus fort de l'apothéose du feu
soleil émasculé dans des cavités
bouillonnantes de joie la joie de
l'Enfer liberté de l'Enfermement
révolutionnaire de la chair marée
hors du temps en vagues astrales
arrachement de la langue parole
descendant du cri l'ourlet la voix
qui tonne autour du corps dépecé
de ses habits de jour la peau par
dessus joue à se faire jouir par
l'ouverture de ses pores porcherie
de la faim fantasmatique de la
dérive des ossements détention
de la peau vissée pour être en fond
sanguinolente un pieu poussé avec
force traverse l’œil il cligne pour
la dernière fois avant de se sortir
de là déchet que cette vue de la
peau pétaudière partout où l’œil
tente de trouver un corps de langue
vitesse des membres démembrés
de travers pour faire croire à un
corps entier sons infinis sous cet
écho du temps pressé aplati pour
toujours en ces lieux tortueux dans
un bain de sang senti sans équivoque
évocation de l'Enfer mort de cette
vie côtoyée par l’œil caché couche
de l'injonction de vivre pour se ruer
vers la grande porte de l'Enfer les
anges gardiens de ces lieux crient
accroupis pour hisser les pauvres
déments sur le perron psalmodiant
des chants sur l'océan carmin atteint.






Thierry Texedre, le 13 octobre 2011.


mercredi 12 octobre 2011

Compression1













Bombardement des lambeaux
de chair rompue charnier en
gestation dans le trou béant
de l'atomisation du verbe lieu
exclu du corps à découvert nu
pourrissement de la mémoire
souffrance de la mémoire liée
à l'expurgation de l'intérieur
qui sort à mesure qu'on presse
les chairs pour les remplacer
par une jouissance orbiculaire
l’œil suinte de sang apoplexie
des organes vrillés taraudés et
emprisonnés dans l'immense
gonflement intestinal jusqu'à
cette limite insupportable de
l'éclatement intérieur la peau
détendue pend et perd de son
attrait le corps est à redéfinir
repasser dessus le serrer nouer
les entrailles puis les éventrer
pour laisser s'échapper le sang
de la honte recoudre paupières
et entre-jambe le derrière et
le devant les doigts entre-eux
reliés pour laisser glisser la vie
la perdre la sentir l'évacuer la
presser pour la remplacer autre
force de travail des coups bas
torture du corps qui n'est plus
le corps mais respire encore le
doux feu de l'embaumement
juste les yeux ouverts pour voir
le cadavre livré à sa mort infâme.




Thierry Texedre, le 12 octobre 2011.

lundi 10 octobre 2011

Aporie du corps


























Franchissement interminable du fond indécidable de ce dire occulté, dire en zigzag, couture de la parole inquisition. On traîne en avoir, en surdité; le comble du dire serait qu'il se taise: déjà celui-ci traite de la parole avant sa venue dans ce corps insidieusement érotique. La vraie temporalité serait celle d'un futur dire marquant? Écriture du dire encore indécidable, impossible à écouter. On l'entend certainement quand le corps s'émeut, se soustrait à la réalité, dans cet espace réservé qui concourt à l'apothéose d'un récit transversal. Analyse du très infini intérieur, via ce corps encore corpusculaire. L'analyse s'y perdrait en imposition des extrémités vers un risque: celui de la parole exclusive. Cette parole intervenant alors quand le corps ne peut plus supporter sa parole, gestation de celle-ci, actes manqués qui surdéterminent une mémoire qui se joue de son dire. Aucune musique ne peut réduire ce corps à l'aporie de sa divination, c'est un sas pour évacuer l'insécable histoire du temps. On passerait par une fin du corps si celui-ci n'avait pas le pouvoir de résurrection. On soulève ce firmament, on érige le temps en corps morcelé, pour en finir avec la parole; poussoir d'un exutoire, les sens semblent se soustraire à cette vérité du corps infini. On entre dans ce corps pour infinitiser la parole d'un dire futur, ouverture vers un ciel qui s'affranchit de ses couleurs en fond, la surface du ciel renvoie une autre alchimie, une horizontalité presque insignifiante, et pourtant usuelle; la vie du corps passe par cette horizontalité en coupe.




Thierry Texedre, le 10 octobre 2011.





dimanche 9 octobre 2011

Vie











Identifier l'idée qu'on pourrait lire la vie quinconce
Courte épisodie de la répétition le corps s'allonge
Empattement singulier de ces étreintes accomplies
Le silence entre en action timbre par le mouvement
Les ondes portées s'emparent des instruments lien
Insoutenable entre ce va-et-vient du temps détenu
Et l'étant du corps plein ici s'enfonce dans l'ombre
Inappropriée de la matière qui s'organise quantifiée
Calcul plus tard d'une vérité à rebours soudain jetée
Au beau milieu de la terre eschatologique jouissant
Sens de la vivisection du temps en jeu porter l'après
De cette vie renversée par un dire imposture et clos.





Thierry Texedre, le 9 octobre 2011.

samedi 8 octobre 2011

Parlêtre 2





Quelle fin pourrait
rencontrer ce
Paradis
lointain et
usurpateur
de l'Esprit
endémique
que se passerait-il
si le Paradis rendait
l'âme
l'âme humaine
cet esprit serait alors
Parlant
pour avoir cherché
ce grand Paradis
vaincu depuis la
nuit des temps ce
corps frappé de
stupeur parce qu'il
s'est arrêté dans
l'espace du stupre
en tête fourmillement
en tête profondeur
tête pendue
à ce corps pensant
tête infondée du corps
stratégique
la chair
l’œil ouvert grossi
irruption cutanée
partout où le corps
se maudit
une pluie de larmes
asséchées tombent
dans la fournaise
de l'Enfer
cet Enfer me Ment
ici bas pour
l’Éternité
l'étendue suppliciée
de la chair qui saute
sur les restes
invertébrés de
ce seul Paradis
d'un dire
on a voulu que
Dieu soit Un
et Trinité
comme si cet homme
et cette femme
ne pouvaient dire
sans cette interposition
l'Autre voix
mais c'est là que
se perd l'humanité
en quatre
je le dis à l'univers
Dieu est le dépliement
et la contraction
de ce poumon
majeur de la vie
battement
du corps qui n'a
de cesse de dire
dire dissolution
qui met
ce Dieu hors de
l'eau oui hors
de cause
il serait le souffle
vital qu'un corps
peu de le dire
Dieu de la respiration
damnation du dire
qui tombe de haut
sur l'élévation
de ce Parlêtre
improprement
Être parce que Tu.




Thierry Texedre, le 9 octobre 2011.

vendredi 7 octobre 2011

Astre




Halo la terre d'ici ailleurs inviolé du temps déchiré
Alors elles sont trop loin les voix de l'espace sidéré
désespoir de la vie vautrée de la terre vandalisée
détestable plongée dans les pousses pourrissantes
du sol couvert marche en avant du passé fuyant
marche des pieds en terre porteuse prouesse vide
de l'astre occulté asservi assigné à un futur joué
l'astragale ordinaire arrimé au seul soleil en miroir.





Thierry Texedre, le 7 octobre 2011.

mercredi 5 octobre 2011

Parlêtre




Quelle fin pourrait
rencontrer ce
Paradis
lointain et
usurpateur
de l'Esprit
endémique
que se passerait-il
si le Paradis rendait
l'âme
l'âme humaine
cet esprit serait alors
Parlant
pour avoir cherché
ce grand Paradis
vaincu depuis la
nuit des temps ce
corps frappé de
stupeur parce qu'il
s'est arrêté dans
l'espace du stupre
en tête fourmillement
en tête profondeur
tête pendue
à ce corps pensant
tête infondée du corps
stratégique 
la chair
l’œil ébahi grossi
par la fournaise
de l'Enfer
cet Enfer me Ment
ici bas pour
l’Éternité
l'étendue suppliciée
de la chair qui saute
sur les restes
invertébrés de
ce seul Paradis
d'un dire
Dieu de la respiration
damnation du dire
de ce Parlêtre
improprement
Être parce que Tu.





Thierry Texedre, le 5 octobre 2011.

samedi 1 octobre 2011

Sérénade





Un jour le chat
ivre d'aventures
en bleu-vert lut
un livre réservé
un chat qui lit
vous dis-je oui
je l'ai vu de mes
propres yeux et
c'est une histoire
vraie mais non non
vous me racontez
n'importe quoi
allons vous me
feriez prendre
des vessies pour
des lanternes ce
que j'ai vu vous
dis-je je ne l'ai
pas inventé quoi
qu'il en soit tant
pis pour vous je
m'en vais le raconter
à quelqu'un d'autre
qui lui n'aura de
cesse de me croire et
nous nous quittâmes
l'un en haussant les
épaules tout en se
marrant et moi en
chantant tout en
secouant la tête
en tous sens pour
jeter mon dévolu
sur une nouvelle
personne prête à
être bernée par mes
sottises alors quoi.





Thierry Texedre, le 1 octobre 2011.