samedi 28 avril 2007

du pensant 11

En référence au premier chant de l'Enfer de La divine
comédie de Dante, Nell Mezzo inaugure les formats
poyptyques des dernières toiles de Marc Devade.


















du pour que ça soit un qu'est-ce
et ton retournement en pleine plainte
dans son milieu où nell mezzo
où qu'il se situe au bord double lieu
de chaque côté c'est là qu'est pendu
sans le savoir sans s'y trouver doué sur
l'écartèlement ce pensant qui enfonce
le clou à jamais de sa séance sa pause
position de mort souffrance mais regard
du pourquoi que ça questionne
parce que le vent prend forme
à l'entendre autour attentif du point
de vue de la déclinaison de son corps
qu'il mesure par épandage par terre
du reste il retire de ce corps tout souffle
de la souffrance trop immanente
trop totalitaire le souffle vient à manquer
y faire un dernier tour avant que la
composition ne contrôle la musique intérieure
celle que l'âme n'a pas saisit oralement
l'âme se traîne elle monte elle n'en finit pas
de saisir du corps pour qu'un pensant fasse
état d'infinité pour qu'ai lieu la parole
à son tour le corps flottant de nier sa forme
là est le beau où ce qui se dit n'a plus que
l'air sonnant et illégal de la fin
tant que la chair chante la souffrance
en revient à rendre l'âme à sa source
à l'entre-deux où la lumière arrive soit
pour livrer un corps à la naissance
à celle de la parole faite chair à sa vie
insaisissable impropre à résoudre ce que
l'écriture peut ce qu'elle croit former
dans le sillage dans le creuset de la
peinture en soutenant qu'il est possible
de lire alors que la peinture seule
éternise la révolution de l'acte d'écriture
pas de signe pas d'image en fond
seul l'indistinct le flou l'instant présent
que la souffrance des corps représente
qui mieux que la subjectivité va
représenter la matière qui descend
liquidité aux enfers de là-haut suspendue
dans une horreur de la pesanteur
du poids des corps qui tombent chute
sans fond sans s'en tenir au milieu
où se réserve le droit d'exister d'être
le corps pensant le corps qui monte en écho
à la lumière qui vient de derrière du fond
jusque devant le devant de la scène primordiale
cette fois pas de primitif pas de bain
sans couleur chaude sensation d'être bien
de se sentir partir dans la voix éloignée
au début du genre musical dégagé