mercredi 15 février 2017

La sainte ordinaire

Louise Bourgeois - La Maladie de l'amour, 2008.







































La sainte ordinaire

Sur l'insignifiance du socle qui montre l'image, voilà que s'étreignent l'assassin et la sainte ordinaire, la volcanique rectitude du sexe amoureux depuis cette chair qui puise dans la musique des sens ; l'insignifiance entretient là quelque chose qui a à voir avec l'altérité. Donne-moi à voir ce qu'un sujet pense de l'étreinte passée, pour remettre le couvert, dans la concordance avec ce qui touche au corps déjà baroque (d'une multitude de points de vues), le lieu qui se dissout dans la transparence du jeu amoureux. Nom de l'indécence et de l'exaltation, chants de l'insouciante déperdition de la propriété d'un corps qui pense après avoir joui. De ce nom blême sort l'indistinction de ces images dans la répétition, copie de l’ersatz pourrissant de l'intérieur comme mystère insoutenable, lieu de la découverte d'un abîme ; l'invitation au titre de l'érotique. Par quelle pornographie, les sens s'en remettent au risque de l'image fervente, et s'entremêlant, le porno et l'érotique fulminent jusqu'au sang et la douleur de l'insignifiance trop pressée pour jeter opprobre sur le crédit accordé à la légitime insuffisance de l'acte amoureux plié sur l'être amoureux ; irruption par là de ce qui pense une parole, en signe d'apothéose de la parole vulgaire. Partant de ce chemin instruit de la parole, le corps surgit par insoumission au registre de la cognition, couvert par les amalgames, les grammes de l'expulsion de l'engendrement des organes, en douleur et extase, fuyant l'entrée dans ce temps déferlant en phrases en textes livrés à l'ouvert/fermé de la verbalisation encore muette dans sa traduction/trauma/musicalité/déviance de l'exactitude/vérité/vraisemblance/extension.



Thierry Texedre, le 15 février 2017.