jeudi 27 décembre 2018

Le Né nu




Le Né nu

Sans fard ni voix
quel nectar en prose
se montre en monstre
de la monstruosité du
tremblement le viol
intérieur en sucreries
sucées avalées le temps
d’un carnage expulsion
en coups du sort sans le
souffle rétréci et déjoué
souffle qui va vite lui
en battements lumineux
voilà le sol qui se défait
sous les éloges de l’Un
quel un du nombre
le seul l’Être qui épuise
le sujet le Satan qui
déchire la peau sous
les sacs déshabillés
de la folie meurtrière
de la parole extatique
nourriture de l’infamie
la fin des temps dédiés
à la mort la grande Mort
dont on n’a pas encore
fait trembler les bases
c’est-à dire la vie
et ses corollaires
la tentation exténuante
de forniquer pour vivre
sans rien voir du Néant
qui souffre de se laisser
tenter par le Vide
le vide et ce plein
qui tressautent par
peur du Mal le mal
des maux qui mentent.


Thierry Texedre, le 27 décembre 2018.