dimanche 1 avril 2007

Wassily Kandinsky, sketch for Deluge II, 1912.


"à quia" monologue en trois mouvements, préambule 1:

"Être "à quia", c'est ne plus savoir que
répondre, éprouver un grand embarras, une
lassitude profonde etc. Mettre en "scène"
musicale l'extrême tension des rapports qui
naissent spontanément dés que le piano ou
l'orchestre se rencontrent.
Le "devenir orchestre" de ce piano-là peut
donner le sentiment d'une grande tristesse.
Sa parole devient alors très intérieure,
abandonnée, comme un chant d'enfant qui tourne
sur lui-même, il est démuni... Ainsi, celui qui ne
cesse d'être "à quia" n'est sans doute jamais celui
que l'on croit mais alternativement l'un et l'autre."
Pascal Dusapin 2001/2002 concerto pour piano
et orchestre.



Notes sur une textualité en trois mouvements
de "à quia":

Cette lassitude est permanente dans le texte qui
va prendre en écharpe un dialogue sans jamais pouvoir
le solutionner ou le mettre en mesure. C'est ainsi qu'
un monologue s'instaure sans jamais le vouloir, car les
"mots" vont dominer la "textualité", et ce, dés qu'un
sujet rencontre son propre texte. La ponctuation est ou
n'est pas, selon que tourne le chant entrain de se
recomposer; sans jamais parvenir à former une "scène"
à l'identique d'une orchestration ou d'un jeu social. Là,
l'orchestre c'est la lecture, une lecture que mesure un
sujet visité qui serait dans une temporalité de l'instant
furtif, effaçable et caché.
Thierry Texedre - décembre 2006.