vendredi 31 octobre 2014

Lamentations








Lamentations

Couche la couche
éternelle du mal
concupiscent couard
et indécent voilà le
risque éclectique
d'entrer en faille
avec le temps pressé
de l'occultation de
la mort vouée à la
ritournelle posture
du corps entravé par
la vie véritable
inquisition de la
chair sur la pensée
pourchassée par les
onomatopées jetées
en pâture au rite
jugulé du sang songé
de la grande opération
de ramassage des
corps brûlés en lieu
et place de ce pouvoir
d'extermination du
désir vénale juché
sur le dos crépusculaire
de l'enfermement du
désir dans l'irréversible
décapitation de la vie
depuis l'origine de
la parole en chant
écholalie du dire
naissant pour avoir
manqué le présent
de la reconnaissance
fêté depuis lors comme
la livraison des sens
bien en dessous
dans la chute du jeu
de la parole avec la
chair vêtue de chair
quittant la dignité pour
l'imposture qui vocifère
à grands coups de musique
jurant sur les rondeurs
de la matrice apeurée
jusqu'au jour de ces
lueurs des lamentations
devant la mort rétrécie
avec le temps tintamarre
ravageur des corps nés
pour multiplier l'amour
mortel et prostré de la
cavité bénie et pleine de
joie du corps béatifié.



Thierry Texedre, le 31 octobre 2014.









jeudi 30 octobre 2014

Miserere








Miserere

Bord du sens en
sens unique du
sang revêtu du
corps sacré au
plus haut point
pillé par le sein
mouvement qui
vient buter sur la
concrétion du dire
consacré par cette
chair outrageuse
appel du bord libre
de la fin du plein
comme plainte têtue
de ces voix exhortées
par les odes du cœur
saltimbanque planqué
où le sang par ses
coups du sort suinte
tout l'art du désir
repris par le peint
répulsion du jouir
pour entendre le
né depuis l'origine
infection du drame
assit sur les braises
de la lamentation
avant l'opéra en creux
qui siège au milieu
de l'ardente peur
de la mort invitée
dans l'infini destin
du corps de l'étreinte.



Thierry Texedre, le 30 octobre 2014.














lundi 27 octobre 2014

D'un corps à l'autre








D'un corps à l'autre

Le temps passe par
un hurlement du corps
inventé pour ravager
les langues inappropriées
d'un corps d'écriture
inaudible depuis la
lutte entre un corps
social et son corps fou
la prostration du corps
d'écriture devant l'art en
jeu qui sort du discours nous
attache aux sens en discontinu
pour ouvrir le corps au
démembrement et à
l'impossible lieu de la
mémoire comme sujet
sauf peut-être par une
introduction une
représentation qui
feinte avec la mémoire
pour faire croire au corps
qu'il a encore le temps
de voir la mort en face
vérité du massacre qu'un
hystérique semble forcer
à trop voler les sons pour
en faire un lien depuis
celui social qui court devant
à trop vouloir on coupe court
à la parole pour placer
un coin entre elle et lui
où apparaît l’œil comme 
point de fuite achoppement
le retour du temps s'y
pense pour mettre un corps
noué à la place du corps
d'écriture un corps-chair
dans la profondeur du vrai.



Thierry Texedre, le 27 octobre 2014.










dimanche 26 octobre 2014

Femmes de Jazz




Jusqu'à l'insignifiance






Tronche couarde
du dit bruit urticant
qui luit dans l'astre
astringent et collé
au-dessus du lorgnon
grand ouvert tellement
horrifié de manquer
de larmes ourlet du
cuit culminant et
calciné qui remue au
sommet du crâne
dedans trépané par ces
ombiliqués menstruels
artifice de la conne
concupiscence à la
verge dure qui couine
et pète au nez du
tronc défendu allongé
les jambes fallacieuses
voilà le risque d'amputer
les sons depuis le sexe
con déconstruit et pis
de l'antre-aimée pupille
dilatée la vulve écoutille
se grise de trouer le
cul du sac ouvert en o
osé du sens dessus dessous
des mots zéphyr arôme
impudique de l'icône
arrachée au ventre de
la terre endormie ah ah
voilà le bien qui revient
à grands coups de vision
du corps tatoué par le
temps qui se débine
combine prostrée de
l'ostentation qui commence
là le désir joue avec la loi
juste retour de la mémoire
réveil monstrueux des
grincements d'os du corps
caverneux sous les coups
dubitatifs de la gifle griffe
biffure fissure et plis
éloignement de la douleur
touchée diminuée par
la prononciation et la
porte qui s'ouvre sur
cette musique en écho
répète après moi
les mots pour faire
fuir la douleur de
l'insignifiance sourde.




Thierry Texedre, le 26 octobre 2014.









jeudi 16 octobre 2014

L'esprit tirailleur









L'esprit tirailleur


Tripatouillage des sphincters
malaxage des concrétions encore
trop molles pour freiner l'absorption
des substrats durs à sculpter scrupule
de l'adulte qui vomit tout son être
depuis l'ouverture au monde de
l'indécence volée oh viol illicite
qui commence qui sature dans un
dire qui alterne avec le glottique
la raison ruisselante de l'étrange
apprentissage du devenir occulte
encore ce schisme de la raison
avec l'inconsistance de l'inconscient
convié au bal des grincements de
dents depuis l'illusion de l’œil qui
s'étreint avec un corps d'écriture
malade un corps chantant par les
ondes offusquées du fou en pleine
délivrance gramme qui alterne avec
des onomatopées discordantes sous
quelques airs entendus en écho
appelle de la mère en creux ou
depuis l'envol déviant plein la tête
déhanché de ces danses intuitives
l’hôpital sans doute se tient droit
telle une chaise sur ses quatre pieds
passant en revue le va-et-vient
du balancement des corps soudés
à un lit par la piqûre volontaire
d'un opéra d'un cocktail mortel
pour l'esprit encore trop malin
pour mourir les forceps serrent
par les ricanements en écho au rire
fantaisiste des gardiens de la raison
clonée où l'esprit s'invente il tiraille
en coin l’œil injecté impossible
respiration du lit de la liberté
qui gicle sur le sol sec d'une
chambre qui expulse par les ombres
illusion des soins qui marchent
au pas l'armée du doute avouant
devant le regard obtus du parquet
coagulé par l'impatience du temps
qui taraude l'horloge aseptisée
du clapotis et de l'enfermement
ourlet du désir inapproprié et en vie.


Thierry Texedre, le 16 octobre 2014.





dimanche 12 octobre 2014

Galipette du temps



Autour de quelle sommation
le temps s'instruit écartelé
par tous les corps du monde
rencontre intouchable avec
la vie dans cette folie toquée
du dire martelé dés l'origine
pour pousser le corps à tomber
dans le nombre et l'infini dans
l'attirance pour l'apologie des
sens perpétuelle inconscience
voilà la fin de ces infirmités
et l'action terrifiante de l'affect
en filigrane dans l'apothéose
de la lettre qui court depuis
la parole jusqu'à cette écriture
éradiquée du corps maudit là
est le songe irradié par la vie
en contrebas ciel du dessein
de la monstrueuse terre qui
tinte d'avoir touché au nombre
enfer coupé par le ferment
insurrectionnel l'enfermement
sordide de la dévoration des
corps par la béatitude du dire
foutaise que la vie sauf à passer
par le temps pour éclairer
l'inquisition de la parole autour
dire du corps insignifiant depuis
l'invention du présent occulté
tant que la mort restera la vie
repoussante de la souffrance
un temps séduisant vient pour
sortir la folle intervention
du corps dans l'immortelle
inhumanité de l'être attachant
du grand fond indélébile
qu'un corps entrevoit à l’œil
tient ! d'un clin d’œil l'astre
parlant voit enfin sa phrase
seulement sa phrase briller.



Thierry Texedre, le 12 octobre 2014.



jeudi 9 octobre 2014

Le souffle coagulé




Direction qui se rend
au risque de malmener
la vision ruissellement
devant l'apothéose vue
binoculaire du corps
bipède debout et en
marche vers sa destinée
de l'avant au futur et de
l'après au présent reposé
comme site gériatrique
de la mémoire entrain
de couper les discours
en maux introspectifs
ici bas bat en plein et
à plat ce cœur dés sa
naissance en tocs de la
matière circonvolution
du mal construit de la
manière qui s'impose
au tremblement contrat
inconscient tétraplégique
et sans objet de la pensée
hirsute dressée au milieu
du corps galvanisé de
l'homme intelligent s'il
en est depuis l'origine
orgiaque de la barbarie
des sens face à face
incessant avec le souffle
inhospitalier de l'âme
qui côtoie l'arpenteur
des monts et flux du
monde jaillissement
du créé pour fustiger la
mort qui gravite autour
des mots juste pour nous
en permettre la sortie vers
quelle résurrection frange
indélébile qui sort du
néant entouré de ses amants
au jouir qui en sème trop
d'en dire l'entrée de la vie
en découpes et morcelée
en fragments de l'illusion
rejetée par la parole qui
veille au son qui court dans
nos veines pour arrêter le
cours des choses damnation
jamais depuis des temps
sans début ni fin passés
le souffle entre enfin en
scène à découvert pour
jouer la pièce c'est l'art
de la rythmique du sans
se diluant depuis l'intérieur
pour sortir en tableaux
turlututu de l'extase assise
en public averti qu'une
mort vaut une image
autrement dit ça gène en
passion autant qu'un sens
s'en va dés joués du tour
pulsion qui est contaminée
d'entendre des mots dits.




Thierry Texedre, le 9 octobre 2014.




mardi 7 octobre 2014

Tourniquet















Tourniquet

Quel improbable lit
se joue dans l'austère
déplacement du ventre
cloué écartelé par les
sens de la jouissance
geste imminent de la
torpeur qui monte et
montre dans l'inaudible
réflexion la peur de nier
la parole exécutée par
le corps encore tenté
par d'autres exhortations
ravissement que la chair
occulte sous sa robe
bigarrée rage que ses
étamines volent au vent
jusqu'à l'évanouissement
roué de mille coups jusqu'à
l'os le corps déplié saute
par à-coups  quelqu'un un
savant numismate ordinaire
collecte le sang changé
en liqueur séminale depuis
c'est l'objet désiré du
commencement raté
du souffle qui contamine
l'entre-deux des amants.



Thierry Texedre, le 7 octobre 2014.








lundi 6 octobre 2014

Concentration








Concentration


Cette fois-ci le recours
n'est plus possible
les corps semblent liés
au risque
au risque
indubitable
de la séparation
d'entre les
Voix
les Voir
voixre
ces voix obscures
soutenues par l'étranglement
de la reconnaissance
raillée et criée
depuis l'origine fragmentée
du temps des sons
comme
origine
convulsive
quel souffle peut et doit
encore enfreindre
ce que ces corps
en feu et rétrécis
vont soutenir
le souvenir
le soutenir
ce fracas
noirci de l'espace
amaigri de la langueur
de l'abîme éhonté
du dire occulté
acculé
depuis ce tintamarre
qui oppresse le grand
Souffle
suturé et ensanglanté
par les horrifiques carnages
qui lient les corps libres
Libérez ces têtes
livrées aux frasques
dévorants de la
peur
Penser la révolte
du corps monstrueux
prostré par ses immondices
et l'irrecevable guerre
qui prosterne la chair
de nos enfants à l'arrêt
devant l'ignoble coup
porté du mensonge né
pour avoir CRU au
Purgatoire
Râle
lâche et dévêtu du saignement
de la chair torturée
écartelée et opérée avec
l'enfer pour seul ami
le sang en suspension.



Thierry Texedre, le 6 octobre 2014.







dimanche 5 octobre 2014

Moribonde envie






Moribonde envie


Chasse du très dense
retrait du voile obscur
qui fronce depuis l'aube
usurpée du farouche
air en sourdine virile
chasse pressée des ailes
ourlet du vol inventé
de la mort qui s'invite
à trop tirer sur la langue
par la parole installée
le temps de dire oiseau
de l'âme volée et disparue
depuis l'origine de la vie
allongé par un grand écart
ha la vérité s'enfonce
se vrille et la voilà
torse nu du coup pour
oublier la chaleur vite
fauchée par la mort
haletante d'envie ravie.



Thierry Texedre, le 5 octobre 2014.



samedi 4 octobre 2014

Ostentation






Ostentation

Monde de l'opulence et de la faillite du corps concassé, taraudé, cisaillé sorti de ses gonds, rendu par la parole partout assignée à l'identique déité de l'unique, pour continuer dans la grande fermentation de l'imaginaire crépusculaire du dire coagulé en kermesse pour un temps unique. Densité du risque de naître même, jusqu'à la répétition, celle d'une identité de la mort imposée comme érection de l'éloignement du corps humain de sa carnation. Vautré dans l'irréel, l'ondulation de la musique comme vérité, le chétif recours au ventre de la reproduction va sortir du cloaque renversant de la chair, pour jouir du discours moins oppressant et devenu impuissant devant l'idiome urticant de la naissance en série du corps étranger. Sonne le glas, depuis le haut, tumulus dans un tintamarre inassouvi de ces corps coordonnés de l'origine inappropriée de la naissance postopératoire, celle qui va faire naître les gloussements de la folie du génie humain. Échos à trop faire rentrer ces masses, griffonnages alambiqués du tremblement des corps serrés les uns contre les autres, vers l'illusion qu'une nature humaine prend collectivement ; vréel involontaire qui tente une entrée en force depuis le champ du forçage de la nature et sa narration chez l'homme. Une musique où l'espace de l'esprit sort de ce corps l'illusion d'aller du côté de la vie éternelle, vie qui rencontre la mort du tout-autre pour en mesurer la représentation qui manque à la mort ; celle d'un corps qui manque son grand autre dans l’indifférenciation du même, pour construire un objet libre, une sortie du même, vers l'autre image, répétition qui musique l'esprit de ce corps atomisé, image vasculaire, intérieur qu'une chair n'aura de cesse de décompter à mesure que la mort s'installe. Ouvrage incessant d'une remise en question de l'altérité du corps d'écriture, devenu loi pour rassembler les corps nus d'un dire impossible. Le temps vient outrager la musique pour mettre à plat ce corps d'écriture, pour le rouvrir, l'étirer et l'allonger jusqu'à l'identification-mémoire de la peau en surface ; la peau serait donc ce centre de la musique comme indice d'une écriture à venir, mortellement touchée par la voix qui ondule sous les notes affamées de ces compositions érudites. Vraisemblable authenticité de l'écoute d'une musique parallèle au regard troublant du corps, posé en charismatique âme de la vie, corps jeté en pâture depuis ces étranges charniers, déposé en un lieu, celui bien réel de la vie pour faire la lecture de l'éternité, depuis l'invention du corps chrétien jusqu'à la procréation de l'intelligence collective.





Thierry Texedre, le 4 octobre 2014.