mercredi 23 novembre 2016

Le manteau de la parole







Le manteau de la parole

Tendu le manteau de la parole écrite se montre d'en dessous - et qui s'offre à la chair - pour voir ce que la parole orale perd d'exactitude : le verbe se montre alors, comme suite en ponctuation de l'esprit intronisé, introduit dans un acte amoureux, acte de l'indifférence avec l'écriture qui recouvre la signifiance du corps parlant.
*
Ô claire surdité
du jour sans fin
tombé entre les mains
du pesant ciel
irréalisé dans
l'ordre humain
maintes fois imposé
par les lois d'une lointaine
force en guerre dans la chair
du conglomérat de la parole
envers l'esprit du croyant.

*

Chaste improvisation
qui me monte d'entre les morts
en touchant le temps
en le montrant ténu
contre la restitution
du commencement de la vie.

*

Touché par l'imposture de parler, ce corps nauséabond prend garde, y reconnaît sa foi dans son indivisible intériorité entre l'âme et l'être, concourant ainsi à ce double lieu [l'inquiétude/quiétude] du travers, d'une traversée qu'un corps de chair peut de penser sa foi en entrant en chair par la parole, la remise en jeu de la parole.


Thierry Texedre, le 23 novembre 2016.