vendredi 8 février 2013

Sordide gestation


Satire quelle satire que cette close enfermée dans d'immondes obscénités. Souffle béant de la parole outrancière le temps s'affale lenteur du corps plié dans sa parole invertébrée. Trahir la poussière honteuse de ces voix crépusculaires on cherche la seule vérité qui inonde ce qui reste de corps lié de nos aspirations vertigineuses. Fragment irraisonné de la compassion qui traîne par là aussi. Sourdine du corps compilé sous des tonnes de déchets puants on se croirait entrain d'outrepasser comme ces tombes vidées de leur substance pédoncule terroriste qui frappe à la porte du néant. Pour rien rien que de devoir s'inviter depuis l'origine du monde la sexuation impunie et virtuellement de face. Le corps de face se met à risquer la métamorphose. Enfin demeure l'invention d'un texte à venir qui n'a pas lieu sans ses miasmes verbaux. Le verbe choit pour l'infini dans des sons irremplaçables autant le dire. La foi n'est foi que rencontrée par le dire dans un volume ouvert à la face voie sans foi de l'électron parole. Jaillissement incertain et pourtant véridique passant par d'innommables ondulations de la peau caressée. On casse ce trauma tiré par la voix qui s'égosille intentionnellement à des fins macabres. Le corps n'est corps que dans une pluralité de l'autre. La dérive de l'un entache l'impunité de ce réel immédiat coupé en quatre par le temps en trois. Le temps sordide qui s'aventure dans cette parole indolore du corps pluriel se vante d'être pour le moins rassasié de sa chair comme vérité du texte à venir. Couvert le fragile déchirement de la vocation de la chair se met à fuir de tous ses orifices avant d'appartenir à la terre. Les heures persanes voilà que ce trou devient tremblement sous la peau rétrécie du temps entrée dans l'immensité du désir pour oublier ce tout du corps troué. Infestation de cette hilarité monumentale de la langue à trop s'indigner de penser le sens. Finissons-en nous n'avons plus guère de temps pour rédiger la facture ininterrompue du délire délictueux de la parole faite chair. L'art perd son temps sauf à décoller la peau pour aller boire ce sang odorant sans foi sans discours ni droit le devoir finissant de cette marche sur quelle terre inondée de ces couches corps charniers recouverts juste pour continuer à naître.

Thierry Texedre, le 8 février 2013.