mardi 23 août 2016

Paroles en sauts du corps intraduisible





Paroles en sauts du corps intraduisible

… On entre dans ce risque d'oublier, pour commenter l'absence de voix, pour esquiver ce manque d'entendement de la parole à se risquer hors du sens. Vitesse oblige du rassemblement des choses qui indisposent le regard promis à une rencontre avec ce regard déplacé et invalide... Le risque d'essoufflement de ce sujet interpellé dans la chaleur insupportable du corps surdimensionné, le risque de montrer un récit sur l'étreinte monstrueuse avec l'existentielle profusion du vivant, la peur d'exprimer autrement que par des mots l'emprise de la chair sur la surdité du réel face au vrai ; voilà le parcours inapproprié de l'être depuis cette cavité-caverne qu'est le corps pensant... Mots sans cessation, sans début ni fin, pour montrer que le corps rencontre l'être quand la chair se met à jouir pour penser ses sens... Petit déplacement dans la mesure qu'un texte peint ne peut être dit qu'à montrer ce sens dont on touche désormais l'intelligence à trop voir, voir jusqu'à cette visitation du nouveau monde, inventé pour continuer à jouir, jeter le discrédit sur cette parole du lieu de la subjectivité monothéiste...


Thierry Texedre, le 23 août 2016.




L'escamoteur - Jérôme Bosch v. 1475-1505