L'ourlet du monde
Corne couverture du divin
calme caressant le cou
déshabillé et serré
la parole se rétracte
surdité de la vulve
en gonflement jachère
l'esprit revisite la peau
pour dresser ce jet
le totem béat de la déviance
un jour jeté au discrédit
de la pléthore érotique
l'abondance danse
sur le feu fournaise
de l'excommunication
contemporaine des songes
dressage du jet en trop
pour taire ces songes
sourds au muscle caverneux
qui n'en finit plus
de satisfaire l'image
répétitive du centre
le centre où ça rencontre
le lieu de l'immanente
exploration de l'imposture
l'imposture du trou
à en rire de la mort
qui ressemble à la peinture
oui la peinture peine
à entrer en grâce elle fuit
la rivière sort de son lit
perpétuelle somme en transe
l'eau s'étire en caresses
de la fournaise buccale
dépourvue de lieu
les sexes sortent se ruent
s'enfoncent dans la rue
de l'esprit en vagues
commotion continuelle
de l'esprit qui fuit son divin
puis son sujet intellection
de la fin en éjaculations.
Thierry Texedre, le 8 janvier 2021.
dessins d'Ingrid Maillard (1992-)
artiste plasticienne française