lundi 21 mars 2016

La chair perpétuelle des pensées



Père de l'extrême opacité de la vie
par les ans à venir partout où monte
la haine monstrueuse la chair lasse
l'extinction qui se norme naissance

Tremblement irraisonné l'exactitude
du sang obtus du verbe inextinguible
dans le ventre misérable de la maladie
qui court depuis l'origine du cri sorti

On attend le jour qui va soudain partir
de ce raccourci entrain de s'élever en
humanité gaine du sang retroussé pour
que jaillisse chaud l'exalté le séminal

La chair aura partout énoncé poussé
l'avaleur de mots des retranchements
de l'irremplaçable souffle pour jeter le
discrédit sur l'irrésolution de la pensée

Pourquoi devenant la question s'évertue
l'ordre inépuisable frapper l'inhumation
du corps à raconter l'histoire le retour
de la dépense dans la mémoire exclue ?

L'affaire est close si ce n'est que le tour
de cette dépense se montre depuis l'ordre
en lois imprégnées de la parole qui fuit
un crépuscule pour expulser tous les sens

Illimité le retournement du corps qui feint
d'expulser les maux horrifiques de la chair
pour se sauver et se mettre debout à l'aube
aveugle de la vie sur un bleu premier libre

Extrême jugement du commencement jugé
par cette folle exécution qui montre les plis
de la naissance d'où cette sortie se voit vite
pour quelque vertébrale possession sexuée

On tenterait ce déchirement de la pensée
qui se défait se délite s'extirpe du corps
devant sa doublure comme essai déposé
devant une dépense de la pensée penchée

Oh père tout puissant vois-tu ce dernier
corps qui luit de tous ses feux à l'aube
de cette éternité couverte par des chants
créés d'une nouvelle force faramineuse

Puisse-t-il être ce ruissellement
qui vient du haut de ces montagnes
en eau vive jusqu'au sang ramassé
océan luisant par ici de l'humanité.




Thierry Texedre, le 21 mars 2016.







samedi 19 mars 2016

Du trou polymérisé de la vue









Du trou polymérisé de la vue

Quel trublion
ôter à ce risque
d'entrer dans une
intense comédie
du rendu cornu
que ce pensant
dément puise
dans un salut
démantèlement
de la foi en un
archaïque jeu
avec ces airs lissés
dans le vent rentré
par la voix jurée
depuis un corps
suintant la nausée
attendu que ce
drame de la vie
vous console à
toujours s'évader
du présent pour
nuire au délicieux
risque d'aimer
temps pressé par
l'amante vidéo
visiteuse virtuelle
la comédie du
risque déshabillé
de faire voir ce
corps toujours
trop nu en vrai
pour laisser dire
à la parole cette
insupportable
plainte du corps
déchiré par la
peau en vrac les
sens polymérisés
depuis l'éternité
l'étranglement
par l'image le trou
qui nous vient
du dehors par où
ce film est passé
pour couper
tous ces neurones
d'un grand mal
plus vrai que la
démesure humaine
et à tout jamais
insignifiant
qui se vautre
l'inconscient
lui l'insoumis au
dur carnage
de la musique
qui couvre tout
ce dedans obsolète
et transporté dans
une chaste langue
applaudie pour
que la mémoire
use et usurpe
l'ouverture de
la mort en marche
en paroles inaudibles
au futur enfanté
par l'immonde
expansion de la
peinture qui jouit
d'avoir perdu la vue.


Thierry Texedre, le 19 mars 2016.














lundi 14 mars 2016

Écart en éclats



Écartement incendiaire du vulgaire
sur l'affolement involontaire de la main
entrain de remonter jusqu'à l'entrée
indissoluble de la fournaise récréative
pour y déposer cette ambre charmille
qui frotte en sons impressionnants
caresse dans un saut de l'infanticide
vers l'outrecuidance du corps défait
de ses oripeaux sur la couche du plaisir
révolu de la tremblante intouchable
en circonvolutions et torsions du tronc
arrivé au seuil du désir asphyxié par
l'art du peintre offrant toutes les images
par la peau aux couleurs délivrées.



Thierry Texedre, le 14 mars 2016.   






vendredi 4 mars 2016

Feinte en deux




Forcer ce lieu impossible
parler l'étreinte du texte
pour tenter une sortie
dans l'extériorité
du silence vide
qui prend en otage
cette réfraction de la lumière
absolue dans les songes noirs
du redressement du corps
en deux hémisphères
qui se retournent
pour parler en rires
de ce gros avenant
collé au siège de l’hérédité
frein sur cette surdité
qui commence à plaider
sa décollation
coupant cette parole
pour l'éviter enfin
ne plus jamais montrer
ce qui monte du dedans
pour engrosser les dents
acérées de l'envie
dard insupporté
de la douleur olfactive
en porte-à-faux
avec le temps pressé
du passage par l'infini
qui prend tout de l'avant
afin de rendre les derniers
instants de la vie
souffle indécent
ce sens interdit
cette course poursuite
avec les jambes du tronc
blessé de travers
esprit de la déliquescence
du bel être jugé par la grâce
de sa belle étreinte
l'écriture fantaisiste de ce pieux
racorni par les ans
s’efface d'une lecture lueur
de derrière les oreilles coupées
en catimini laissant au sang
la place qui lui convient
de circuler libre et irréel
en eau des sens libres
du vertige inégal au ras
du sol perdu allongé et inerte.



Thierry Texedre, le 4 mars 2016.









jeudi 3 mars 2016

Pêle-mêle


Sur l'exquise détresse
de l'exclusion
j'excuse ce sacré
pour ce qu'il m'enferme
de paroles l'écoute
d'un purgatoire ici-bas en rires
s'esclaffant de toute ma peau
troussée par mon sexe érigé
en une profonde indécence
du pourrissement lié
aux frasques de la chair
j'en appelle au paradis
d'excuser ma terreur face
au ventre de la terre
trop gonflée pour me plaire
je tourne et retourne
au carré du tableau
ce schisme insoutenable
qui me vautre dans un stupre
stupide aux ardeurs
défendues par le désordre
irrésolu de la kabbale
montre-toi esprit
inconnaissable et tyrannique
je t'exhorte à enfreindre
ces ruts assermentés
depuis l'enfer de l'enfermement
que l'écriture entrain de nuire à
l'exercice illisible de la lecture
foire de ne reconnaître
que sa peinture
ou voit par les ans ce corps
cavité qui crie
au diable à pleines mains
ouste que Dieu me pardonne
si vous avez reconnu les sens
sous votre bonne étoile
sens interdits par l'infant
pour le mettre en sommeil
oui ce sommeil rétréci
par ce qui pense l'interdit
on vit alors de ce rien
de ces myriade de paroles
humides devant le con
trop ouvert pour avoir jouit
de mon prépuce pontificale
voilà le seul remède qui enfle pour
décider de l'avenir de l'homme
assit devant celle
armée de ces désirs vibrants.



Thierry Texedre, le 3 mars 2016.









mardi 1 mars 2016

De la béatitude du vide






De la béatitude du vide


Belle ignominie que ce saut intransigeant dans l'instable itinéraire de la vie. Comblée, celle qui revient en mémoire pour esquiver la fin, la dénaturer dans ce risque d'existence, dans un appel au cri insidieux de commencer autre chose. Voilà bien là ce révérencieux vol au plus élevé des maux, misère de l'exactitude de la fin devant ce qui sort de la douleur comme rencontre avec l'autre rive. Dédiée à l'arrière de la vie, cette finitude ne servira que la cause d'évoluer dans ce développement récréatif qui sied à l'environnement de l'acquisition de la parole, pourvu que celle-ci rentre dans l'ordre inapproprié de l'ouïe. Extraction du social via ce qui le met en stase, forme délibérée de l'extension de la vue sur l'ultime réfraction de la pensée. On sortirait alors de ce qui veut bien penser la fin, pour immortaliser cet objet du désir fractionné, pour avoir évolué dans un site impunément abjecte : celui de l’œil comme altération de la chose dite, dictée qui va de la parole à son atomisation dans l'impossible résolution de la vérité de ce dire, tant que dire sonne l'ordre d'exister en commun. Véridique saut dans l'inconnu, en nuées obscures d'une rencontre avec un sujet clivé, pour avoir touché au plus près cette irruption du corps dans la tentation sexuelle ; risquant par là d'explorer la représentation, images répétées d'un étalement des sens sue un corps de chair voué à renaître de ses cendres dans l'érotique, et la peinture aussi, haute en couleur, en peau couchée dans ses battements cardiaques, vibration des atomes qui plongent les zones érogènes dans une variété de tons éruptifs. Érudition de la chair qui croit rencontrer son volume en peinture, et le chante en musique pour taire cette loi dont on retire de la parole l'esprit. Chasse gardée de la vie qui voit ce que la mort n'aura de cesse d'exagérer : l'exercice illégale d'aimer, pourvu que la nativité se voile en peinture. Plus près de nous, ce qui sonne aux oreilles du fou, l'exagère, le rend sourd à l'excavation de ce qui tient l'ordre du corps, les membres asexués du corps ouvert à la mort par cette naissance autre, et ce quand le temps disparaît. Traficotage qui se met en branle, entre l'art et la loi, commencement d'une histoire, sur le viol de la parole par l'écriture. On prendrait vite pour habitude de croire à cette musique dont on rend compte aujourd'hui de ses jeux dans la lumineuse reproduction ininterrompue de l'espèce humaine, pour en finir avec le jugement de l'art. Vive cette vie ensanglantée entre chair et plaie, entendement de l'espèce qui ne croit plus qu'à jouir de l'immanente exactitude de la mise à mort de l'animal, extinction pour couper court à l'animalité du corps pensant dont la pornographie rend compte en filigrane, et qui n'est là qu'à causer du temps dépassé. Un voile étrange s'étend sur l'astre inaugural qui touche au paradis perdu, pour laisser comme un puissant recouvrement de l'âme par l'éternité vulgaire du corps sans lieu ni destin. On entrerait dans un temps où la béatitude du vide semble résoudre l'infection qui a lieu depuis l'origine de la vie, vide qui pour le moment n'existe pas.




Thierry Texedre, le 1er mars 2016.