jeudi 2 octobre 2008

le son











composition VI, 1913 Wassily Kandinsky




En rien il ne nous tient de posséder
le moindre morcellement tant attendu
de sa tessiture trouvée traduite touchée
du bout des doigts soit dit en passant
sans cesse en attente tentation de la
dérive langagière lentement qui prend
même le pas sur tous les marquages
intentionnels de l'esprit inventeur à
l'heure des atrocités du monde humain
maints fois répétées et socialisé pour
réussir quelque exploit quelque folle
création par l'engendrement du nouveau
à chaque fois étendu sous l'impulsion
du son qui mène la danse nous mène là
où sa tension est la plus grande dans un
martellement des instruments entrechocs
des corps qui hurlent à la mort faute de
ne pas être le son être n'est rien sans ce
son soudain structure soudain terreau
de la fertilité de la reproduction des êtres
être est une phase du cloaque qui s'ouvre
sous la peau du bipède à cerveau au son
duquel tourne le temps qui n'est rien sans
l'être girouette giration gîte gangrené
par le microbe qui saute aux sons de la
mort mort de la chair qui perd son temps.