mercredi 1 septembre 2010

De l'amour et de la mer

Les vagues insensées les vagues ondulantes
sous une immensité bleue sous le ciel long
en langueur est lourd léger la mer se replie
danse mondaine monstrueuse enjôleuse elle
est l'ancêtre du temps d'un désir d'éternité

Vouée à l'envoûtement c'est elle qui sort de
l'eau en fleur enivrante en femme fontaine
fondant sur cette clameur lointaine qui va
monter épuisée hante avec étonnement l'eau
à peine voilée d'infime féminité elle touche

La vie arrachée aux eaux opaques de l'étendue
brillamment gesticulé dense et dramatique
s'échappe du temps disposé là comme par
enchantement de cet interlude dédié à l'arche
qui commence à s'étendre au dessus du cours

Des choses s'élèvent déchaussées des mots
qui ronronnent à tort et à travers sur les bords
le long des côtes ancestrales arrimée là comme
par enchantement partout où l'homme naquît
entouré tel un lierre autour de la mer meurtrie

La mort s'approche sur laquelle l'homme dresse
toute son irrésolution son désespoir d'aveugle
ne détient-il pas le pouvoir d'immerger son
amour dans les bras écartés de sa bienheureuse
légèreté léguée à la mélancolie vague à l'âme

Le temps des lilas là-bas sur la berge humide
c'est le temps des roses des amours incertains
de tous ces cris d'amours dans la pâleur du jour
joué à coups de dés jamais le temps ne passera
pour se soulever lentement inséparable plongée.




Thierry Texedre, le 31 août 2010.