lundi 27 janvier 2020

La pubiscité















































La pubiscité

Polémique poussée à l'extinction
à l'intention du trou touché
l'exhortation à son comble
pourquoi pas cette rencontre
ce sacerdoce ce sacré
cette lumière intentée
de la prohibition
de cette hystérique lueur
qui lisse l'univers du servile
dessin entrain de se mesurer
avec une filiale reconnaissance
celle de la naissance
qui contient les deux sexes
avant qu'une signature
n'ingère ce nom
ce numismatique interdit
qui frôle l'esprit malade
de cette mémoire
couchée sur un corps
d'écriture impossible
à déconditionner onction
de l'art d'insistance
l'art d'extraire une peau
jusqu'à cette ouverture
le regard-écran-peinture
qui ment au travers du corps
pour essayer cette profusion
cette combinaison en mots
déclarés pour y croire
à l'inévitable densité
du rêve occlusif
l’œil de l'étreinte
essayant une dernière fois
l'acte d'y croire le sens
l'insoutenable sens
le vulgaire séisme
du sens entrain de se monter
il se voit cinématique
sur l'essence le même
l'éternel même
qui dévisage cette rencontre
ce renversement de la cité
qui jouit pour interdire
au pubis de se frotter
aux confins du néant.



Thierry Texedre, le 27 janvier 2020.

peintures d'Isabelle Pessoa (1966-)
artiste peintre française








vendredi 10 janvier 2020

Solstice amoureux











Solstice amoureux 

Potence de la vie
Qui vire par le soleil
Neutre de la mort
Voile obscur du temps
Divisé en couleurs
De quelle traversée osée
Irruption dans l'antre
De la tourmente en voix
Voilà que se risque
De cet éloignement 
Une élocution lumière 
Une interpellation sans fond
Presqu'à oser par la terreur
L'extrême être le totem
Du soleil respiré en poux
Du divin martellement 
Jusqu'au corps en fugue
De la chair inventée ô viol
Voilà la pensée désordonnée 
Entrant dans la peinture 
Dans l'austérité 
D'une viande sucée
Sur le bout des lèvres 
Sur quelle lèpre épuisée
Encore et en désaccord 
Avec une petite musique 
Qui sort l'art
De ces paroles 
Le long des cimaises ô
Cathédrale crépusculaire
Va pour rencontrer
Ce lieu cet antre
Pubis vertigineux 
Le solstice amoureux
Soudaine naissance 
Caressée de l'oubli
D'un corps emporté.

Thierry Texedre, le 10 janvier 2020.


Angela Palmer (1957-)
artiste écossaise