dimanche 30 janvier 2011

Résurrection

Doucement le corps ment
s'échappe de sa gangue
gangrène incertaine
mais qui monte du fond
focalisé dans cette
fracture couverte de
la parole illimitée
et inappropriée quelle
déportation que cette
parole parodie
dogme que ce fracas
au loin des désordres
monumentaux de l'esprit
humain chassé de ses
terres par sa reproduction
illimitée d'un corps là
comme fantomatique
là pour exhorter la
résurrection la réalité
du sens répétition de cet
âme qui saute d'un corps
étrange à un corps reconnu
la reconnaissance est un
signe pour l'esprit libre
de reproduire saut de
mouche qui s'écrase
sur la vitre-écran du dire
cloaque vertigineux du
corps fractionné du corps
organe c'est l'ordre
des choses que cette
résurrection ce ciel ouvert
cette respiration nouvelle
en filigrane dans ces gènes
opulents lente agonie
de l'espèce qui fornique
forme ininterrompue de
l'esprit dressé à nourrir sa
chair d'un amour immaculé
naissance irrationnelle
de l'autre inhumanité par
l'instant présent répété
inlassablement livré aux
sens dans l'empire dominé
du soleil noir coma du
vivant détenu par l'image
de sa résurrection esprit
renversant de la liberté
d'exclure le corps du monde
tempétueux et désordonné
couche du double drame
l'enfermement dans
la renversante vérité de
la tentation amoureuse
bonne fée que cette lie
dépositaire du bon vin
degré dissout dans l'ivraie
dramatique et pullulante
de ces graminées exactions
au sortir d'une folle musique
enivrante du folklore grandi
par ces pousses puissantes
de la vie en écho réceptacle
d'un commencement veine
d'où le son en sens sortira
en gigue rapide mouvement
des corps célestes qui vont
et viennent dansant au
dessus de ce tremblant de
ce licencieux corps terrestre.





Thierry Texedre, le 30 janvier 2011.