Le silence sans ratures
Fourvoyé le silence
s'éteint au bout de la phrase, pour lancer cette sorte de monde
inintentionnel. Trauma de la parole face à ce silence qui s'offre au
tempérament de la désertification du sens. Devant cette
offuscation de la mise à mort de la parole passée sous silence, la
phrase occultée se retourne en une elliptique forclusion
(fermeture/ouverture au vide) de ce sens, pour passer par ce que le
son semble risquer. Tentative de cette multiplication des sons pour
entrer en accord avec cette puissante injonction (ordre) de la
réceptivité des sons : une coagulation entre temps et mémoire.
Mémoire de formes phonatoires et d'espaces qu'un silence n'aura de
cesse d'exercer en s'allongeant jusqu'à ce qu'une temporalité s'en
sorte, mêlé à un lieu musiqué, comme image auditive a-posteriori.
Porté par l'instrument, le silence ce sens est
comme mis en surbrillance par l'entendement qui s'ouvre au
commencement de la mémoire : la mémoire serait alors cette
incursion dans ce que le temps ne peut manquer, depuis la phrase
synthétique du temps absent au commencement, commencement du silence
comme extérieur de la mémoire dont on se souvient - en ratures -
des sens.
*
Touches
sonnant
aux
oreilles
où
règne
l'enfermement
*
Risquant
de tourner
en
rond
les
sons
du
silence attaché
se
couchent sonnés
*
Thierry
Texedre, le 1 décembre 2016.