vendredi 17 août 2012

Travers







De travers le chant s'étale jusqu'au milieu omniprésent du corps qui souffre et s'offusque de n'être plus qu'un os usurpé celui que la chair s'évertue à exterminer le temps d'un repli sur l'intelligence de l'humain. On entend dedans comme en sourdine ce chant misérable d'un misérabilisme transbordé dévisagé du corps surdoué du corps couvert pour éviter évincer sa peau qui s'arrache au temps désaxé du temps entre-axes centre de l'interminable dévotion pour la rencontre avec cette rognure d'homme celle nauséabonde du sexe policé pour n'avoir jamais rencontré sa passion. La poussée du temps sur ce corps belliqueux va tarauder creuser jusqu'à l'os l'homme aimant pour le faire rendre le renvoyer au fond farouche de sa bien-aimée femme caverne femme accouchée du désir de possession du tronc commun prendre le dessus sur l'homme aléatoire le dévisser de sa hauteur la chair là-haut se glose d'appartenir à ces bas résilles et cette culotte lisse qui serre l'entre-jambe du mont de vénus loisir pubien dégondé qu'un mâle désespérant ravage de son attirail désuet. Ça tripote les sens et ces sens s'envoient en l'air par-dessus la jambe du temps galvaudé cadavérique jusqu'à l'os terminus l'os de la fin qui emplit l'intérieur de ses gouttes sucrées jets insupportables au coin de la punition chantée quand même pour croire encore au plaisir partagé. On efface ces eczémas du corps dépucelé on en rit on en joue on touche à tout même à rencontre l'os ce ténébreux fond gangrené par les attouchements répétés pour écarter les lèvres calomnieuses et humides.


Thierry Texedre, le 17 Août 2012.