De
travers le chant s'étale jusqu'au milieu omniprésent du
corps qui souffre et s'offusque de n'être plus qu'un os usurpé
celui que la chair s'évertue à exterminer le temps d'un
repli sur l'intelligence de l'humain. On entend dedans comme en
sourdine ce chant misérable d'un misérabilisme
transbordé dévisagé du corps surdoué du
corps couvert pour éviter évincer sa peau qui s'arrache
au temps désaxé du temps entre-axes centre de
l'interminable dévotion pour la rencontre avec cette rognure
d'homme celle nauséabonde du sexe policé pour n'avoir
jamais rencontré sa passion. La poussée du temps sur
ce corps belliqueux va tarauder creuser jusqu'à l'os l'homme
aimant pour le faire rendre le renvoyer au fond farouche de sa
bien-aimée femme caverne femme accouchée du désir
de possession du tronc commun prendre le dessus sur l'homme aléatoire
le dévisser de sa hauteur la chair là-haut se glose
d'appartenir à ces bas résilles et cette culotte lisse
qui serre l'entre-jambe du mont de vénus loisir pubien dégondé
qu'un mâle désespérant ravage de son attirail
désuet. Ça tripote les sens et ces sens s'envoient en
l'air par-dessus la jambe du temps galvaudé cadavérique
jusqu'à l'os terminus l'os de la fin qui emplit l'intérieur
de ses gouttes sucrées jets insupportables au coin de la
punition chantée quand même pour croire encore au
plaisir partagé. On efface ces eczémas du corps
dépucelé on en rit on en joue on touche à tout
même à rencontre l'os ce ténébreux fond
gangrené par les attouchements répétés
pour écarter les lèvres calomnieuses et humides.
Thierry
Texedre, le 17 Août 2012.